Emeutes Bamenda. Emeutes Bamenda. La déclaration du MANIDEM. Oui au dialogue, Non à la violence meurtrière !

C.P: MANIDEM Mercredi le 23 Novembre 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Déclaration du Bureau Politique du Manidem Crise des régions anglophones Oui au dialogue, Non à la violence meurtrière !

ADS

Déclaration du Bureau Politique du Manidem
Crise des régions anglophones
Oui au dialogue, Non à la violence meurtrière !


Le Kamerun est agité depuis quelques semaines par des revendications issues principalement des travailleurs et des populations des deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les avocats qui y pratiquent la « Common Law » ont manifesté par voies de communiqué et dans la rue leur volonté inébranlable de protéger cette pratique judiciaire dans lesdites régions, face aux nombreuses velléités de démantèlement orchestrées par le gouvernement depuis des décennies.  A leur suite, des syndicats d’enseignants ont appelé à une grève générale des enseignements pour des raisons similaires : la destruction du système d’enseignement d’inspiration anglo-saxonne au profit du système francophone. Ces grèves qui ont été massivement suivies ont suscité des manifestations de soutien populaire où des appels à la sécession ou au fédéralisme ont été proclamés. Comme d’habitude, le gouvernement néocolonial du RDPC est resté sourd à ces revendications, ne réagissant que par du mépris, de la manipulation et finalement par une violence aveugle et illégitime à l’origine de plusieurs morts et de nombreux blessés dans la population.


Les revendications des populations des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest sont l’expression légitime de la frustration occasionnée  par la gestion injuste du Kamerun. Le Manidem dénonce et condamne avec la dernière énergie les appels hypocrites des anciens agents du régime qui profitent de cette situation pour pousser à la division du pays sur la base des frontières héritées de la colonisation.


Le Manidem rappelle que l’unité du pays est une aspiration profonde et justifiée conquise de haute lutte depuis l’époque coloniale à travers toutes les régions du Kamerun et spécialement dans les zones sous domination britannique. Il réitère que les luttes populaires contre un gouvernement néocolonial qui ont permis hier de démanteler le colonialisme sont seules capables de résoudre aujourd’hui ce qu’on appelle la question anglophone.


Aussi, le Manidem appelle-t-il le gouvernement à ouvrir des discussions démocratiques avec toutes les parties prenantes pour parvenir à rétablir les bases d’une coexistence apaisée et juste entre toutes les communautés kamerunaises.


Le Manidem réaffirme enfin que les principales solutions pour régler les revendications communautaires sont entre autres :
·        L’harmonisation de notre système judiciaire sur la base de notre culture et de notre histoire d’abord, et ensuite par un enrichissement par des apports étrangers;
·        L’harmonisation du système éducatif qui introduirait quatre langues nationales et l’anglais comme unique langue de communication avec l’étranger (en dehors de l’Afrique);
·        Une gestion démocratique du Kamerun qui se manifesterait par une décentralisation à travers quatre régions géographiquement harmonieuses et économiquement viables;
·        La tenue des Etats généraux de la Nation qui seront un vaste moment de débat sur la refonte de nos institutions et le modèle de société que les Kamerunais souhaitent avoir.


Le MANIDEM appelle ainsi à un débat démocratique sur les problèmes de la Nation.

Le MANIDEM dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit.

Le Kamerun est notre patrie et l’Afrique est notre avenir.


 
 
Fait à Douala, le 22 Novembre  2016

Pour le Bureau Politique
Le Président,

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS