Ils n’y croyaient pas tant que ça au départ mais les supporters togolais ont fini par comprendre que les dieux du football étaient de leur côté dimancher à Lomé. En battant le Cameroun au stade de Kegué sur le score de deux buts à zéro, le Togo se relance dans la course à la qualification pour la Coupe du monde 2014.

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Ils n’y croyaient pas tant que ça au départ mais les supporters togolais ont fini par comprendre que les dieux du football étaient de leur côté dimancher à Lomé. En battant le Cameroun au stade de Kegué sur le score de deux buts à zéro, le Togo se relance dans la course à la qualification pour la Coupe du monde 2014. En tout cas, cette victoire face à un adversaire qui faisait peur a redonné le moral. Et à la fin du match, certains repensent à cette 5e minute où le match a failli basculer. Et si Jean II Makoun réussissait son lob à cet instant là ? Et si le Togo ne bénéficiait pas de ce coup franc direct à la demi-heure de jeu ? Avec des si, on pourrait refaire le monde et ce match du Cameroun contre le Togo. Parce que cela s’est souvent joué à un rien au cours de cette partie, devant un public acquis totalement à son équipe nationale. Comme le Cameroun, les Eperviers étaient attendus. Et les joueurs de Didier Six n’ont pas déçu leur public, s’octroyant une victoire face à une équipe camerounaise empruntée. Le Togo par contre, bien en place tactiquement, a fait preuve d’une discipline exemplaire.

Sur les deux actions de buts, le Cameroun a pêché par un manque de rigueur en défense. Henri Bedimo s’est souvent retrouvé esseulé et débordé dans l’aile gauche. Mais c’est une faute de Dany Nounkeu, à l’entrée de la surface à la 30e minute, après trois corners successifs, qui va provoquer le premier but. Devant un mur hésitant, Amewou Komla ne laisse aucune chance à Charles Itanje qui se troue pratiquement. La pelouse était glissante après une journée particulièrement arrosée à Lomé. Mais cela n’explique pas ceci. En deuxième période, Atakora Lalawe, qui vient d’entrer, va pratiquement passer en revue la défense camerounaise avant de marquer le 2e but à la 66e minute. En l’absence du capitaine Emmanuel Adebayor les Eperviers se sont montrés tenaces.

Mais le véritable problème de l’équipe c’est bien son attaque. On va sûrement reparler de l’absence de Samuel Eto’o. Vincent Aboubakar et Yannick Ndjeng n’ont pas encore la carrure pour assurer ce type de match. De quoi se poser des questions sur la tactique du sélectionneur camerounais qui visiblement, cherche encore la bonne formule. Le coach voulait frapper fort du premier coup mais c’est raté. Et l’entrée de Jacques Zoua et Léonard Kweukeu en deuxième période n’y changera rien. Même si les deux hommes ont parfois mis à mal la défense togolaise. Mais Tchagouni Baba, le gardien, veillait au grain. Les joueurs se cherchent encore sur le terrain mais c’est leur manque d’audace qui aura le plus posé problème.

C’est un paradoxe de tirer quelque chose de positif d’une défaite mais le Cameroun, quoi que brouillon, n’a jamais abdiqué durant cette partie, même quand le match semblait plié. En défense, Nicolas Nkoulou, « capitaine volonté », comme l’ont surnommé les journalistes togolais, a assuré le boulot, n’hésitant pas à prêter main forte à ses coéquipiers, ou à donner des instructions. Et il vaut mieux se concentrer dessus parce que le rendez-vous contre la RDC est dans quelques jours. Et il va falloir absolument une victoire pour reprendre la première place à la Lybie qui compte désormais six points le même nombre de points que le Cameroun mais dispose d’un Goal Average plus favorable. 

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