Cameroun - Musique. Ekambi Brillant : La vie sauve grâce à la Sacem

Jean-Philippe Nguemeta | Le Jour Jeudi le 28 Mai 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’artiste camerounais jouit d’une notoriété qui lui permet aussi de vivre de spectacles à l’international.

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Qu’on l’aime ou pas à cause de sa franchise, il fait partie des rares dinosaures de la culture camerounaise. A 66 ans aujourd’hui, sa longue expérience (44 ans de carrière) impose de l’admiration. Pourtant, celui qui a reçu en 2013, le disque diamant de la Sacem et de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) devrait même être une muse, une source d’inspiration. Malheureusement, il ne bénéficie pas des droits d’auteurs au Cameroun. Visiblement remonté lorsque nous l’avons rencontré hier à Yaoundé, Ekambi Brillant estime que la crise des droits d’auteur était prévisible.

 

 

 « La ministre des Arts et de la Culture n’a pas d’état d’esprit pour gérer la culture. Elle n’a pas réussi à avoir auprès d’elle de vrais artistes. Son travail ne consiste pas à distribuer des guitares mais à mettre sur pied un projet culturel pour notre pays et elle ne l’a pas fait ». Il ajoute que s’il n’était pas à la Sacem, il serait déjà mort. Il conseille tout de même aux artistes de se mettre véritablement au travail, de produire des tubes qui vont honorer le Cameroun, le monde. Il se considère comme l’artiste honnête qui a hissé très haut notre culture. Un artiste qui suscite toujours de l’admiration.

Dans le cadre de la réforme pilotée par le Premier ministre, il conseille qu’il n’y ait pas plus de 15 membres dans le conseil d’administration, que tous ceux qui s’agitent depuis quelques temps autour des droits d’auteurs soient exclus. Ekambi Brillant s’auto glorifie : « Barack Obama vient de me féliciter pour ce que j’ai pu faire pour la race noire. Il m’invite en novembre 2015 à Washington à l’inauguration du musée afroaméricain qui met en valeur les grandes inventions et les oeuvres des Noirs qui ont valorisé la race noire. » Si l’auteur du prix du jeune espoir de l’office de radio et télévision française (Ortf) devenu Rfi est devenu l’une des figures emblématiques de la world musique dans le monde, c’est grâce à son travail. « On peut naître avec le don mais une carrière ne peut pas durer si on n’a pas le talent. Il faut donc travailler ».

 

Il se passionne pour la musique à la fin des années 60 au lycée Leclerc. « J’étais élève au lycée Leclerc où j’ai fait la sixième jusqu’en première. J’ai appris la musique dans cet établissement grâce à Zanne Daniel, notre professeur de musique », se souvient-il. La musique avait donc mordu l’un des premiers lauréats du concours Rfi. Ce concours lui a permis de sortir un 45 tour. En 1972, il s’envole pour l’Europe et entre dans une major, l’une des grandes maisons multinationales qui fait la promotion des artistes en France. Encadré par de grands musiciens, il est devenu un  grand professionnel.

 

 

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