Egypte. Egypte: l'opposant ElBaradei appelle à boycotter les législatives

AFP Samedi le 23 Février 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
LE CAIRE (AFP) - (AFP) - L'une des figures de proue de l'opposition égyptienne, Mohamed ElBaradei, a appelé samedi à boycotter les élections législatives, évoquant une "supercherie".

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Dans le même temps, la présidence de la République a annoncé qu'un changement de la date des élections, prévues à partir du 27 avril, était envisagé pour cause de fêtes religieuses chrétiennes.

"(J'ai) appelé au boycott des élections législatives en 2010 pour montrer qu'il s'agissait d'une parodie de démocratie. Aujourd'hui, je répète mon appel, (je ne ferai) pas partie de cette supercherie", a affirmé M. ElBaradei sur son compte Twitter.

Le Prix Nobel de la Paix en 2005 semble ainsi laisser entendre que le scrutin pourrait être truqué comme cela avait été le cas en 2010, sous le règne du président Hosni Moubarak.

D'autres responsables du Front du salut national (FSN), une coalition d'opposition réunissant des groupes laïques et libéraux, ont néanmoins indiqué qu'ils devaient encore se mettre d'accord sur une éventuelle décision de boycott.

"Il y a un groupe important qui veut un boycott, mais (cette question) n'a pas encore fait l'objet de discussions et aucune décision n'a été prise", a ainsi déclaré à l'AFP l'ancien ministre des Affaires étrangères Amr Moussa.

Des responsables du FSN avaient auparavant proposé un report du scrutin.

Les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi, et ses alliés dominaient la précédente Assemblée élue à l'hiver 2011/2012 et qui a été dissoute en juin 2012 après une décision de la plus haute juridiction d'Egypte, ayant déclaré la loi électorale anticonstitutionnelle.
© AFP Des Egyptiens manifestent contre le pouvoir, place Tahrir au Caire le 22 février 2013
© AFP Gianluigi Guercia

Un autre dirigeant du FSN, Hamdeen Sabahi, a récemment estimé que si la coalition décidait de participer aux législatives, elle pourrait remporter jusqu'à la moitié des sièges, en raison de la montée d'un sentiment anti-Morsi.

Cette coalition a organisé des manifestations de masse contre le président islamiste en novembre et décembre pour dénoncer le fait que M. Morsi se soit emparé de pouvoirs exceptionnels -auxquels il a finalement renoncés- et contester un projet de Constitution, rédigé par une commission dominée par les islamistes.

Mais depuis l'adoption par référendum en décembre de la loi fondamentale, les manifestations ont drainé beaucoup moins de monde.

Protestations de Coptes

Les élections sont censées débuter le 27 avril. Mais le bureau de M. Morsi a indiqué samedi qu'il "envisageait sérieusement de fixer les élections à une autre date pour éviter qu'elles coïncident avec des fêtes de la communauté copte". La présidence, qui s'exprimait sur son compte Twitter en anglais, n'a pas donné de dates alternatives.

Un décret présidentiel avait indiqué jeudi que, dans la première phase du scrutin (qui en compte quatre), les habitants de cinq provinces dont celle du Caire voteraient les 27 et 28 avril, avec un second tour prévu pour les 4 et 5 mai.

Or les dates du 27 et 28 correspondent au week-end des Rameaux, fête importante chez les Coptes, et le reste de la semaine, avant Pâques le 5 mai, à la semaine sainte.

Le père Rafiq Greish, porte-parole de l'église copte catholique en Egypte, a indiqué à l'AFP avoir parlé avec la présidence qui a "accepté", selon lui, de reprogrammer la première phase. Il a précisé avoir évoqué avec un conseiller présidentiel la possibilité de l'avancer au 23 avril.

L'agence officielle Mena a rapporté pour sa part qu'"un conseiller présidentiel avait indiqué que les nouvelles dates seraient annoncées +dans les heures à venir+".

De nombreux Coptes estiment que M. Morsi et ses alliés islamistes veulent les marginaliser sur fond de rumeurs persistantes, démenties par des responsables électoraux, selon lesquelles ils ont été interdits de voter dans certains bureaux de vote lors des élections passées.

Les Coptes, qui constituent 6 à 10% des 83 millions d'Egyptiens, ont été la cible de nombreuses attaques ces dernières années.

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