Ils proposent l’étanchéité avec les membranes synthétiques

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Que d’effondrements des immeubles à deux, trois, quatre voire cinq étages, on a connu dans les métropoles de Douala et Yaoundé ces dernières années. L’actualité la plus récente était l’affaissement le 12 mai 2016 d’un pan du stade Omnisport à Yaoundé. Toutes choses, dans l’ensemble, qui seraient dues à la non protection des fondations au départ. C’est ce que l’on a appris ce mardi 31 mai 2016 à Douala lors des échanges avec des experts européens. A l’instar de Philippe Jeanmart, consultant Belge et Dirk Van Damne de la société Renolit, originaire de l’Italie. Face à des acteurs camerounais du secteur industriel, ces derniers ont expliqué le phénomène des éboulements récurrents et proposé des solutions idoines.

A ce propos, notons que l'Accord de Partenariat Economique (APE) UE-Afrique Centrale pour le commerce et le développement entre l’Union Européenne et le Cameroun entre ainsi en application après la ratification récente de l'accord par le Cameroun. Cet accord, dit "intérimaire", vise à garantir durablement le libre accès au marché européen pour tout produit originaire du Cameroun et sera favorable à l'accroissement du commerce et à la diversification des activités économiques du Cameroun. De ce fait, les architectes camerounais pourront acheter des produits de bonne qualité afin de pérenniser la durée de leurs constructions. Qui dit produit revient à évoquer l’étanchéité avec les membranes synthétiques. Ce point qui a largement fait l’objet des discussions lors des échanges sus-évoqués.

 

Protéger les édifices contre les infiltrations d’eau

 

Il est question, d’après les conférenciers, de proposer en guise de moyen de lutte contre les écroulements des édifices, l’étanchéité avec les membranes synthétiques. Le but étant de « sécuriser les bâtiments dans un environnement quelconque pour que l’eau d’en bas ne remonte pas lors des constructions. Or, on constate que la nappe phréatique n’est pas beaucoup prise en compte au Cameroun lors de la conception des projets. Nous voulons par cette rencontre, attirer l’attention des concepteurs et autres sur le volet étanchéité », explique Raphaël Ngalaken, consultant et président du Btp Club. D’après lui, l’étanchéité consiste à se protéger contre les infiltrations d’eau. Ce liquide « est notre allié mais aussi notre ennemi ».

L’interlocuteur révèle que le Btp Club naît de la volonté de quelques acteurs du Btp de répondre à une interpellation de Patrice Amba Salla, alors ministre des Travaux Publics, en réaction aux scènes récurrentes d’effondrement des immeubles dans nos villes. Ce regroupement compte actuellement plusieurs membres couvrant un spectre relativement large d’acteurs du domaine, allant des entreprises de Btp aux fabricants des matériaux en passant par les techniciens de tous les corps de métier. « L’ambition affichée est d’amener progressivement l’ensemble des acteurs du secteur à adhérer à Btp Club de façon à devenir à court terme un partenaire sérieux pour tout maître d’ouvrage », laisse entendre le président. Il n’a pas manqué de dévoiler les objectifs du groupe : promouvoir les différents métiers du Btp au sein de la population ; encourager et favoriser la coopération et le transfert de compétences  entre les membres ; réfléchir sur les problématiques locales du Btp ; promouvoir l’émergence d’une main-d’œuvre qualifiée dans le secteur ; reconnaître et célébrer les compétences nationales ; encourager l’utilisation des matériaux normés et certifiés et encourager, puis promouvoir les meilleures pratiques dans les chantiers.

Linda Mbiapa, stg

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