Cameroun - Energie. Ebolowa : Les délestages se portent bien

Roger Takala | La Nouvelle Expression Mercredi le 13 Avril 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Eneo persiste, les dégâts suivent, les populations s’appauvrissent

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Cette situation de coupures intempestives du courant électrique qui dure depuis des mois à Ebolowa n’est pas sans conséquence sur les activités économiques et les ménages. Ce désagrément non seulement appauvrit au quotidien les populations, mais aussi et surtout, cause des dégâts incommensurables.

En réalité, dans la ville d’Ebolowa et ses environs, la distribution de l’énergie électrique est rare, dût aux multiples délestages imprévisibles et imposés par Eneo, société distributrice d’électricité au Cameroun dont, le domaine de la distribution semble l’échapper tout simplement. A en croire les populations, les multiples coupures de l’énergie ont de graves conséquences économiques et même humaines.

«Enéo me fait perdre beaucoup d’argent chaque jour. Pire encore quand il y a un séminaire, car pas d’énergie électrique pour faire développer les photos et les vendre rapidement», déplore Brice Photo. «Un client des demies photos 4 x 4 a qui j’ai promis de  livrer ses photos rapidement a porté une plainte contre moi pour lui avoir fait rater le dépôt de son dossier de recrutement. Et dans tout  ça, Eneo s’en moque», a-t-il renchérit.

Ma’a caty, propriétaire d’un bar-restaurant de la place ne sait plus à quel saint se vouer. Actuellement, avec la perte des aliments et de la nourriture qu’elle subit chaque jour par manque de courant, elle dit  être obligée d’aller désormais au marché tous les matins pour éviter les futurs désagréments et tout ceci a un coût supplémentaire.

Mama Caroline qui a bénéficié d’un financement bancaire pour  booster la production des galettes est aux abois. «Non seulement je perd les clients, mais du fait des coupures électriques non programmées, je perd également une bonne partie de ma production  qui s’élève à environ 50.000fcfa toutes les semaines. Soit je jette complètement les pâtes non enfournées, soit les galettes enfournées s’affaissent dans le four et perdent de leurs qualités, par ce que le courant électrique est subitement parti. Je vais faire comment alors que je dois rembourser la somme de 50.000Fcfa  par mois à la banque. C’est tourner à perte», déplore-t-elle impuissante.

«Eneo refuse de démarrer régulièrement leur centrale thermique et malgré moi, j’ai été obligé de m’endetter pour acheter un groupe électrogène pour alimenter mon domicile afin que mes enfants puissent apprendre leurs leçons, et le carburant me coûte cher. En réalité entre Eneo et moi qui dispose de plus d’argent? Que cette société cesse d’appauvrir les populations», regrette un parent.

Pire encore, récemment, à l’aide d’une torche, une femme s’était vue opérée le ventre pour la faire accoucher dans un centre de santé privé à Ebolowa. Malheureusement pour docteur, cela avait tourné au cauchemar avec le décès de la mère et de l’enfant. Ces quelques cas expriment le ras le bol et les différents désagréments que subissent les populations d’Ebolowa et ses environs. Et ceci jusqu’à quand ? Se demandent les populations.

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