Promoteur du site camernews, de la startup PA2M, et concepteur d’un algorithme de prédiction des défaillances des avions dans le secteur aéronautique

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UN ROI DU « BIG DATA » Ludovic BIYONG : FINANCEMENT ET ADMINISTRATION, DEUX GRANDS OBSTACLES A L’ENTREPRERARIAT JEUNE

Avec 10 téraoctets générés chaque jour sur le web et les réseaux sociaux 50 milliards d’objets connectés sont attendus à l’horizon 2020, il ne fait aucun doute que la révolution des données connectées est en marche. Des chiffres vertigineux, des volumes qui explosent, et autant d’informations à traiter qui alimentent chaque jour, chaque minute et chaque seconde le fameux Big Data. 90 % des données existantes aujourd’hui ont été créées ces deux dernières années. L'objectif ambitieux algorithme crée par Ludovic Biyong et présenté lors du concours 2015 des algorithmes de gestion de données vise à réduire les 30 milliards $ qui ont été dépensés sur les admissions inutiles à l'hôpital en 2014.

L'algorithme prédictif du jeune informaticien camerounais est capable d'identifier les patients qui sont à risque. Une fois connus, les fournisseurs de soins de santé peuvent élaborer de nouveaux plans de soins et des stratégies pour atteindre les patients avant que les urgences se produisent, réduisant ainsi le nombre d'hospitalisations inutiles. Cela se traduira par une meilleure prise en charge de la santé des patients, tout en réduisant le coût des soins. Plusieurs modélisations prédictives ont été déjà élaborées. A 31 ans, Ludovic Biyong est également le patron de la CEO Camernews. Après un bref séjour dans l'immobilier en tant que directeur général d’une petite entreprise à Londres, Ludovic Biyong est rentré à Paris pour créer ma propre entreprise en 2012. Quelques années plus tard, il fonde PA2M, une société de consulting informatique au Cameroun. En 2015, L'algorithme intelligent du jeune Ludovic Biyong a été retenu par la société américaine HPN (Health Provider Network) comme potentiel lauréat du grand concours. En effet, la société HPN avait lancé ce concours offrant au gagnant 5 millions $ au lauréat et 1 millons de $ au runner-up. Plusiers fois testé, notamment par le super calculateur Watson de la société IBM, cet algorithme est capable d'effectuer des milliards de calculs à la minute.

En 2016, Ludovic Biyong signe à Dubaï aux Émirats arabes unis un partenariat pour développer un algorithme qui permettra aux compagnies aériennes de garantir davantage la sécurité à bord de leurs passagers. PA2M va développer des algorithmes qui permettront à la compagnie d’anticiper les défaillances partielles en temps réel ses aéronefs, tout ceci en collectant simplement les données des appareils.

UN ROI DU « BIG DATA » Ludovic BIYONG : FINANCEMENT ET ADMINISTRATION, DEUX GRANDS OBSTACLES A L’ENTREPRERARIAT JEUNE

Si l’entrepreneriat est encore peu développé sur le continent, c’est parce que les créateurs d’entreprise se heurtent à des difficultés considérables : ils peinent à accéder à des financements abordables ainsi qu’à des services d’accompagnement et de conseil, ils sont confrontés à des obstacles administratifs et plus généralement à un manque d’encouragement de la société dans son ensemble.

« Trop de jeunes en Afrique consacrent encore trop d’énergie et de moyens au service de leurs aînés, alors même que ces derniers, par leur expérience et leurs réseaux, pourraient être des soutiens pertinents à l’ambition de leurs descendants », jugeait dans une tribune publiée sur un site de l’Agence française de développement, il y a quelques mois, Franck Tognini, professeur associé à l’université de Lille-1, créateur d’un master en intelligence économique dispensé au Sénégal, au Maroc et au Cameroun. Le hiatus vient aussi du décalage abyssal entre les besoins du secteur privé en matière de compétences et les savoirs acquis par les élèves à l’issue de leur cursus scolaire. « En Afrique, on ne devrait parler que d’enseignement professionnel, mais c’est encore très marginal », regrette Paul Giniès. Au Burkina Faso, une enquête réalisée par le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales en 2014 sur une base de données datant de 2009 et de 2010 montrait que moins de 5 % des 16-24 ans avaient reçu une formation technique ou professionnelle.

« Il faut absolument faire évoluer cette situation parce que dans certains pays comme le Togo ou le Congo, plus on va à l’université, moins on a des chances de trouver un emploi. Doter un jeune de réelles compétences techniques, c’est en faire un potentiel chef d’entreprise capable de créer des emplois », relève l’ancien directeur général du 2iE.

Le constat de cet échec des systèmes scolaires africains est également fait par les pouvoirs publics. « Les jeunes diplômés sont les plus touchés par le chômage du fait de l’incohérence entre les filières proposées et les besoins des employeurs, ainsi que par le manque de stimulation des capacités entrepreneuriales dans les cursus », soulignait, le 14 avril, Ibrahima Guèye, secrétaire général du ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Mais la montagne à gravir par les universités pour changer la donne paraît presque infranchissable tant leurs moyens sont ridicules au regard de l’évolution des effectifs. « À Dakar, moins de 15 % des étudiants de l’université Cheikh-Anta-Diop obtiennent leur licence en trois ans. Le sureffectif – 90 000 étudiants pour 25 000 places – rend les conditions d’apprentissage très difficiles », estimait en 2014 Abdoul Alpha Dia, professeur à l’Institut supérieur de management (ISM) et à l’université de Bambey.

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Promoteur du site camernews, de la startup PA2M, et concepteur d’un algorithme de prédiction des défaillances des avions dans le secteur aéronautique

Citelab : Qu’est-ce qui vous passionne sur le web actuel

LB : J'aime le rythme incroyable du changement du web. Comme tous les jeunes actifs, j'aime me réveiller chaque jour afin de voir toutes les nouvelles qui foisonnent sur Internet. Voir comment les plates-formes sociales ont complètement redéfini l'industrie de l'informatique.

Quel est le concept qui fait le succès de camernews ?

"Camernews", est un site "tout en un" que les gens utilisent comme référence quotidienne de prise d’information sur l’actualité camerounaise traitée en ligne regroupant les infos de plusieurs supports.

De simples petits intérêts comme les petites annonces aux informations plus importantes. Nous avons au fur et à mesure agrégé d’autres extensions pour élargir l’offre des contenus.

PA2M est-elle une startup enregistrée au Cameroun ?

Oui. Nous sommes membre de Citelab ayant commencé a une époque où le concept androidité actuellement vulgarisé dans le langage camerounais n’était pas encore d’actualité. Cette année on fête le numérique à travers un village qui lui est consacré en marge de la conférence internationale sur l’investissement, le gouvernement par la voix du président de la République fait du numérique un véritable levier de croissance dynamique pour l’entreprenariat des jeunes au Cameroun.

Que pensez-vous de l’entreprenariat jeune au Cameroun?

Bien que certaines personnes perçoivent l'entrepreneuriat comme risqué au Cameroun, les conditions offertes à notre génération sont bien plus facilitées que dans un passé récent. On peut en un temps record créer sa boite et avoir tous les papiers qui permettent de démarrer son activité. Le plus dur est de pouvoir tenir son projet sur les rails pour qu’il devienne rentable et là, c’est le sauve qui peut car l’environnement des affaires ne reconnait pas encore complètement les débutants.

Le mot à la mode est le data marketing. Vous l’utilisez-vous aussi?

Vous voyez bien que ce que nous faisons est un marketing des contenus que nous offrons à la lecture d’un public vaste et varié. L’autre partie cachée du travail qui nécessite des connaissances informatiques approfondies est de pouvoir aller chercher les contenus les plus performants qui intéressent votre lectorat, et c’est sur ce point que nous avons élaboré un algorithme qui permet de faire de la curation la recherche automatique des informations ciblées. La technologie adaptée par ses Robots Rédacteurs permet ainsi une publications de news jusqu'à 50 par jour

Quelle est l’importance de l’algorithme que vous avez développé pour l’industrie de l’aéronautique ?

Le monde scientifique aujourd’hui essaye de trouver des méthodes efficaces pour traiter des données liées à l’environnement ou à la médecine. L’algorithme intelligent que nous avons mis au point pour réduire le nombre d’hospitalisations inutiles va aujourd’hui s’adapter à tout nouveau secteur : celui de l’aéronautique. Car, c’est bien là le rôle même de ces fameux algorithmes : proposer des outils pour améliorer le bien-être et le quotidien de chacun.

La connectivité des aéronefs est une première étape critique. Ceci ajouté aux services de sécurité, puis à l’amélioration de la performance opérationnelle en offrant un meilleur service aux usagers. Cet algorithme qui va collecter les données des appareils permettra également l’augmentation des revenus des compagnies aériennes, etc… Les données collectées peuvent améliorer les opérations au sol, en soutenant des délais plus rapides et de meilleures solutions de gestion de l’espace aérien.

Comment voyez-vous à moyen terme l'évolution de Camernews?

Le site Camernews veut grâce à sa collecte d'informations être le 1er site africain de " DATA JOURNALISM" Le Journalisme de données est une nouvelle technique journalistique qui consiste à analyser des données complexes ou à extraire des informations pertinentes de quantités importantes de données (data mining). La question de la visualisation des données est également un aspect important de ce type de journalisme.

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