Cameroun - Musique. Droits d’auteurs: Ndedi Eyango et compagnie disent niet à Ama Tutu

La Nouvelle Expression Jeudi le 26 Décembre 2013 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un sit-in a été organisé mardi en journée au siège de la Socam par des artistes proches du nouveau Pca "déchu". «Permettez-moi de vous signaler qu’en tant que membre sociétaire de la Socam, j’ai posé ma candidature au poste de président du Conseil d’administration.

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 Pour ce faire, j’ai eu à fournir toutes les pièces requises par les statuts et règlement qui régissent la Socam, conformément à l’article 4 du Code électoral. Mon dossier, y compris ceux des membres de la liste que je conduis, ont été validés par le Comité électoral mis en place à cet effet... Pour ce qui est de votre interpellation qui m’intime l’ordre de trouver un ‘’moyen de revenir à la légalité’’, je puis affirmer que mon statut de président du Conseil d’administration de la Socam est légal». Ndedi Eyango est formel. «Seul le comité électoral est habilité à vous répondre sur les récriminations que vous évoquez quant au quorum d’une part, et à la présidence de l’assemblée générale extraordinaire élective d’autre part». C’est la réponse du berger à la bergère. Le Pca de la Socam élu le 02 novembre dernier n’a donc pas l’intention de se soumettre à l’autorité d’Ama Tutu Muna, la ministre des Arts et de la culture (Minac) de ce 23 décembre 2013, invalidant ladite élection qui selon la tutelle, a été entachée d’irrégularités. Notamment le non respect de l’article 4 du Code électoral de la Socam sur l’exigence de la nationalité camerounaise. Après avoir instruit le président de la commission permanente de médiation et de contrôle des organismes de gestion collective (Cpmc) le 13 décembre dernier, de lui dresser le rapport de l’événement querellé, la Minac a donné dix jours au successeur d’Odile Ngaska pour trouver le «moyen de revenir à la légalité», à travers une mise en demeure. Le délai a expiré, et la fille de l’ancien vice-président de la République unie du Cameroun, a usé de son droit de «faiseur de Pca» dans le monde des droits d’auteur, pour invalider l’élection du Prince de la montagne.

Le témoin Ama Tutu se rétracte

Et les artistes n’ont pas attendu la réaction du concerné pour faire entendre leurs voix. «Qu’il soit Américain ou Français, nous voulons Ndedi Eyango», ont-il chanté au cours d’une manifestation devant le siège de la Société civile camerounaise d’art musical (Socam), ce 24 décembre 2013. «Elle a personnellement assisté à l’assemblée générale, en nous conseillant de prendre l’argent qu’on nous donne, mais de voter utile ; il est inadmissible qu’elle soit la première à dire que les règles n’ont pas été respectées. Si elle s’était fait représenter, on pouvait comprendre. Mais à partir du mont où c’est elle-même qui était là, on comprend qu’elle veut nous induire en erreur», dénonce Michel Takam du groupe Takam II. «Moi je faisais partie du Comité électoral qu’elle accuse d’avoir laissé passer des irrégularités, et c’était ma première fois d’être au centre des choses ; j’ai vu comment ça se passe, j’ai participé à la tenue de l’élection, elle a assisté à son organisation. Le comité n’a reçu aucune pression pour favoriser un quelconque candidat. Donc je ne peux pas accepter qu’on maltraite les artistes de la sorte», enfonce Ngoye Jeca qui brandit le constat d’huissier désigné pour assurer la régularité du scrutin. Lequel indique que 537 personnes ont effectivement voté, dont 527 suffrages valablement exprimés et 10 bulletins nuls. Mais surtout, que «des décomptes, deux candidats, Roméo Dika, et Ndedi Eyango, furent admis au second tour», mais qu’«au moment d’engager le second tour, le candidat Roméo Dika a librement opté pour le retrait de sa candidature». Ce qui a abouti à l’élection de Ndedi Eyango. Et c’est ce vote qu’une partie des artistes défend aujourd’hui. Un sit-in a été improvisé au lendemain de l’invalidation de cette élection par la tutelle. Et les artistes ont signé un mémorandum pour s’opposer à l’ingérence ministérielle dans les activités de la Socam.
 

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