Cameroun - Musique. Droit d’auteur : Vers un plan d’action commun

Frédéric Nonos | Mutations Mercredi le 27 Mai 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’Oapi et des organismes de gestion collective des arts s’y penchent depuis hier à Douala.

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S’achemine-t-on vers une stratégie commune de gestion des droits d’auteurs en Afrique ? La question est au centre de la rencontre des responsables des organismes de gestion collective des droits d’auteurs des Etats membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi). Réunis depuis hier à Douala, et ce jusqu’à ce jour, ces derniers vont tenter de s’accorder pour la mise en œuvre d’une stratégie de plan d’action en matière de droit d’auteur dans les pays membres de ladite organisation. Il s’agit, comme l’a révélé le directeur général de l’Oapi, de réfléchir sur la meilleure manière de mettre en œuvre ce plan d’action.

 

Pour Paulin Edou Edou, ce plan consiste à fédérer les efforts de toutes les sociétés de droit d’auteur des Etats membres pour travailler main dans la main dans la promotion et la protection des droits d’auteurs. Cela consiste, poursuit-il, à l’établissement des liens de coopération entre les organismes de gestion collective des différents pays. Par exemple, précise Paulin Edou Edou, un artiste camerounais, dont les œuvres sont jouées au Sénégal, pourra percevoir ses droits dans son pays après la rétrocession de ces derniers au Cameroun par le bureau du droit d’auteur sénégalais.  Autrement dit, cette synergie consiste à trouver des moyens qui permettent de travailler dans un espace juridique commun.

 

Contexte

 

D’après l’Oapi, il faut rompre avec les systèmes nationaux de gestion, fédérer les efforts afin que la protection des droits d’auteurs soit positive. Les responsables venus d’une dizaine de pays de l’Oapi ont donc du pain sur la planche pour s’accorder sur cette stratégie «révolutionnaire», dans un domaine qui charrie beaucoup de passion et d’intérêts divergents. Mais pour la ministre des Arts et de la culture (Minac), Ama Tutu Muna, cette initiative tombe à point nommé dans un contexte où la culture constitue un pôle de richesses considérables en Afrique, et dont les bénéficiaires n’en tirent pas suffisamment des dividendes.

 

Et le Cameroun est l’exception en la matière. Lui qui est représenté à ces rencontres par deux responsables de sociétés de gestion collective, parmi les cinq qu’il en compte. A l’inverse des autres pays membres de l’Oapi qui en sont représentés chacun par le responsable de bureau de gestion de droit d’auteur. Preuve que le droit d’auteur a maille à partir au Cameroun. La suspension de l’agrément octroyé à la Société civile camerounaise de musique (Scacim), vendredi dernier par le Premier ministre Philemon Yang, n’est qu’une preuve de cette navigation à vue.

 

 

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