Cameroun - Musique. Droit d'auteur: Vers la création d'une nouvelle société de gestion ?

Marthe Ndiang | Mutations Mercredi le 08 Avril 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une déclaration lue par Esso Essomba, un collectif d’artistes sollicite la création d’une nouvelle société de gestion de l’art musical. Une nouvelle société au sein de laquelle l’ensemble des ayants-droit seraient partie prenante dans le respect de la loi et des droits des uns et des autres, apprend-on des auteurs de ladite déclaration.

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«Nous invitons l’ensemble des ayants-droit à se rassembler autour de la présente initiative et à ne plus se marginaliser. Et enfin, nous artistes ici réunis, pour ceux qui sont là et pour ceux qui nous ont mandatés, donnons mandat exclusif ce jour à Mme Ama Tutu Muna, ministre des Arts et de la Culture (Minac), pour entreprendre toute initiative à même de contribuer à la normalisation de l’activité musicale et de la gestion collective de l’art musical en particulier », lit-on.

 

La déclaration, rédigée et signée par plusieurs artistes musiciens, producteurs et éditeurs, a été lue vendredi dernier lors de la cérémonie de remise de 170 guitares aux artistes musiciens à Douala. Réagissant à ces propos, Ama Tutu Muna va déclarer : «La balle reste toujours dans votre camp. Lorsque vous m’apporterez une société qui soit consensuelle, qui rassemble tout le monde. Il ne suffit pas de me parler de Socam et de Cmc. Alors, les gens de la Sociladra, de la Socada et autres sont où ? Donc, il faut que tout le monde revienne dans une seule maison», indique la Minac. Cette dernière aurait souhaité la présence à cette cérémonie de Ndedi Eyango, président du conseil d’administration (déchu) de la Société civile de l’art camerounais (Socam) et Sam Mbende, Pca de la défunte Cameroon music corporation (Cmc).

 

Agrément

«(…) Je vais vous envoyer tous en mission, d’aller les chercher, qu’ils viennent et qu’ensemble vous puissiez construire votre maison. Votre destin vous appartient d’abord. Vos droits sont vos droits d’abord, pas les droits des individus. Alors, c’est ensemble que vous pouvez les protéger. Je vais me répéter encore une fois, demandez à messieurs Ndedi Eyango et Sam Mbende, et tous les autres, Petit Pays, tous ceux qui restent entre les deux, de venir. Que tout le monde se mette ensemble afin de construire, pas pour nous, mais pour l’avenir», soutient la ministre. «Maintenant, vous décidez comment vous voulez l’appeler, ce que vous voulez en faire, le rôle de l’Etat est le rôle de régulateur et lorsque vous allez m’apportez les documents, je vais vérifier un certain nombre de choses, je vais vérifier que vous avez les textes, il faut une assemblée générale des artistes musiciens, pas un groupuscule», poursuit-elle.

 

Avant d’ajouter : «Je ne donnerai pas d’agrément à un groupe d’artistes. Donc, c’est un devoir que je vous donne : allez réfléchir et rassemblez tout le monde. Prêchez la paix. Demandez à M. Sam Mbende d’arrêter de bavarder et de venir nous rejoindre. Demandez à M. Ndedi Eyango, tous ceux qui n’aiment pas le ministre mais aiment les artistes, qu’ils se mettent ensemble.» «Si vous (artistes) estimez que votre avenir est bien entre les mains des manipulateurs et des comploteurs, cela vous engage. Moi, j’ai fais le choix de la collaboration responsable et constructive avec l’Etat et c’est la voie exclusive que je vous conseille. Pour votre avenir, il vous faut ouvrir les yeux et les oreilles aux fins de tirer les enseignements du passé, savoir tourner les pages inutiles et contreproductives. Il vous faut séparer le bon grain de l’ivraie pour avancer», a de son côté martelé Roméo Dika, le président du Syndicat camerounais des musiciens. Lequel dit avoir fait le choix des actes en lieu et place du bruit.

 

 

 

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