Cameroun - Economie. Doing business 2011 : pourquoi le Cameroun a gagné 7 places

Pierre Célestin Atangana | Mutations Mercredi le 02 Novembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Décryptage du nouveau rang obtenu cette année, au hit-parade des pays à l’environnement des affaires propice aux investissements.

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Cette année, les experts de la banque mondiale ont planché sur neuf critères pour évaluer les performances de l’économie des 183 pays membres du Doing Business d’une part, et d’autre part, de mesurer et de comparer les différentes étapes de l’évolution. Il s’agit de la création d’entreprise, l’obtention des permis de construire, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et la fermeture d’entreprise. Dans le rapport de cette année, il est indiqué que «Doing Business examine aussi les réglementations relatives à l’embauche des travailleurs et, élément nouveau, celles en rapport avec l’accès à l’électricité (deux indicateurs qui ne sont pas pris en compte pour établir le classement de cette année)».

Dans le classement proprement dit, le Cameroun est parti de la 168ème place à la 161ème, soit sept places gagnées en 12 mois. La raison de ce bond qui concerne de façon générale plusieurs pays, se trouve aussi dans ce rapport. «Au cours des 12 derniers mois, les décideurs du monde entier ont pris des mesures visant à faciliter la création et l'exploitation d'entreprise au niveau local. Ces initiatives ont été d’autant plus importantes qu’au cours de la période 2009–2010, les entreprises partout dans le monde ont ressenti les répercussions de la crise financière», peut-on lire dans la synthèse des experts de la banque mondiale.

Au niveau du Cameroun, concernant spécifiquement le domaine de la création d’entreprise, la mise sur pied du Centre de formalité des entreprises qui permet aujourd’hui aux hommes d’affaires et autres entrepreneurs de créer en trois jours une entreprise peut avoir milité pour le relèvement de cet indice. De même, la délivrance des permis de bâtir, l’augmentation des recettes fiscales ainsi que la participation de plusieurs établissements bancaires locaux dans le financement et le développement des activités économiques constituent autant d’indicateurs qui ont fait exploser la position du Cameroun cette année au classement général.

Sur le point concernant l’appui financier aux entreprises encore appelé obtention de prêts dans le rapport, des entreprises locales comme la société nationale de raffinage (Sonara) ou encore la Kribi power development company (Kpdc) ont obtenu des financements respectifs de 60 et de 70 milliards de Fcfa de Ecobank developemnt company (Edc), branche du groupe bancaire nigérian implanté au Cameroun qui s’occupe de l’investissement. Ce critère a permis de couvrir un éventail d’indicateurs comme la protection des investisseurs, l’obtention des prêts, l’accès à l’électricité, au logement etc.

Nouveaux emplois

Grâce à une syndication bancaire, par exemple, la City bank, la Sgbc et Afriland First Bank, l’Etat a pu lever plus de 200 milliards de Fcfa dans l’emprunt obligataire en décembre 2010. Pour le cas de Afriland first, la banque a vu son volume de crédits accordés aux entreprises locales et aux projets publics tripler, passant de 50 milliards de Fcfa à 183 milliards de Fcfa entre 2007 et 2008.

Cette banque a accordé 335 milliards de crédit au 31 décembre 2010, tandis que la Bicec finançait à hauteur de 206 milliards de Fcfa les projets locaux, et la Sgbc 279 milliards de Fcfa, sur la même période. Ces crédits ont permis le financement du programme énergétique d’urgence, l’emprunt obligataire, la modernisation de la Sonara et la construction de logements sociaux par la société immobilière du Cameroun (Sic).

Dans le domaine de l’embauche des travailleurs, nouvel indicateur contenu dans le rapport 2011, le Cameroun a réalisé de véritables performances si l’on s’en tient aux statistiques du ministère de l’Emploi. Selon ce ministère, 14 809 travailleurs ont été placés en 2010 par des organismes de placement auprès de diverses entreprises privées et publiques, 20100 camerounais ont été directement recrutés par des sociétés privées et publiques ainsi que par des départements ministériels dans le cadre de l’opération de contractualisation des agents temporaires.

A tout cela, il faut ajouter le recrutement des 25 000 jeunes à la fonction publique lancée depuis le mois de février dernier. Dans les perspectives, le ministère indique que 126 000 emplois supplémentaires seront créés dans les projets structurants. Ceux-ci sont répartis comme suit : 45 000 dans les projets énergétiques, 7146 dans les projets industriels, 47000 dans la mine, et 26000 dans les projets portuaires. Une batterie de postes de travail que le ministère souhaite voir à 70% entre les mains des nationaux.

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