Dans son traditionnel discours de fin d’année à l’adresse des Camerounais, le Chef de l’Etat a royalement ignoré le sport en général et le football en particulier.

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En 2014, les Lions indomptables se sont brillamment qualifiés pour la Can 2015 en terminant premiers de leur groupe, devant la Côté d’Ivoire, la RDC et la Sierra Leone, le tout sans enregistrer la moindre défaite. Les Lions indomptables ont présenté un visage bien plus séduisant que ce qu’ils ont servi à la face du monde en juin 2014 à l’occasion de la Coupe du Monde au Brésil. Les Lionceaux se sont qualifiés pour la Can de leur catégorie. Une première depuis 2009. Les Lionnes ont atteint la finale de la Can féminine et se sont qualifiées pour la Coupe du Monde en juin prochain au Canada. Et pourtant, malgré toutes ces notes positives, le Chef de l’Etat n’a pas eu le moindre mot pour les footballeurs camerounais qui, il y a encore quelques temps, étaient abondamment cités en exemple par Paul Biya.

La faute sans doute à tous les problèmes qui couvent à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). La faute aussi sans doute à la déception qu’il doit éprouver face à l’échec du Comité de normalisation dont les membres ont été choisis par l’Etat du Cameroun. Une déception que cristallise Joseph Owona, normalisateur en chef qui est arrivée à la Fécafoot fort d’une réputation de « dur » et de « rigide » quand il s’agit de la loi, mais qui, au fil des semaines et des mois, s’est embourbé dans des scandales à répétition, notamment l’affaire de la délégation pléthorique au Brésil, où il s’est rendu avec femme et enfants, l’affaire aussi de la billetterie parallèle des billets de matches des Lions dont on n’a pas fini de parler, etc. Des choses et d’autres qui n’ont pas forcément encouragé le Chef de l’Etat à s’étendre sur la question du football qui a pourtant commencé à redorer son blason durant le second semestre 2014.

Cependant, bien au-delà du football qui est le sport-roi, le premier sportif camerounais a carrément snobé le sport en général. Aucune mention au domaine du sport et ce n’est pas courant. Sans doute que les multiples problèmes qui ont émaillé le mouvement sportif camerounais en 2014 en général et les bagarres dans plusieurs fédérations ont convaincu le Président de la République de ne pas évoquer cet aspect de la vie publique au Cameroun.

Joël Atanga

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