Ukraine. Deux frégates de l'Otan en route vers la mer Noire

Ria Novosti Mercredi le 04 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon une source au sein de l'Etat-major de la Marine russe, des frégates italienne et canadienne traversent actuellement le détroit du Bosphore.

ADS

 

 

Les frégates canadienne NCSM Fredericton et italienne F-574 Aliseo font route vers la mer Noire où elles pourraient participer à des exercices avec d'autres navires de l'Otan, a annoncé mercredi un responsable de l'Etat-major de la Marine russe.

 

"Deux navires — la frégate italienne Aliseo et la frégate canadienne Fredericton — traversent actuellement le détroit du Bosphore. Ils entreront en mer Noire mercredi soir", a indiqué le responsable.

 

Selon lui, le Canada et l'Italie n'ont pas informé la flotte russe de la mer Noire des futures activités de leurs navires dans la mer Noire. Les deux frégates pourraient participer à des exercices conjoints de l'Otan avec la frégate turque Turgutreis et le croiseur américain USS Vicksburg qui se trouvent déjà dans la mer Noire.

 

Un représentant de la base navale russe de Crimée a antérieurement annoncé que des avions embarqués de la flotte de la mer Noire surveillaient les déplacements de la frégate turque et du croiseur américain.


Lagarde: l'effondrement économique de l'Ukraine contraire aux intérêts de Moscou

Selon la directrice générale du FMI, la Russie n'a pas intérêt à ce que l'Ukraine s'effondre économiquement.

La Russie ne souhaite pas l'effondrement économique de l'Ukraine, a estimé mercredi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine MSNBC.

 

"Je pense que la Russie ne veut pas que l'Ukraine s'effondre parce que ce ne serait pas dans son intérêt, parce qu'elle est un fournisseur, parce qu'elle est un créancier, parce qu'elle veut être payée et remboursée au bout du compte", a déclaré Mme Lagarde.

Et de souligner que la communauté internationale, y compris le FMI, apportait un soutien financier "massif" à Kiev mais que tout allait dépendre de la stabilisation de l'est de l'Ukraine et de la fin du conflit.

 

La patronne du FMI a rappelé que le Fonds devait notamment contribuer au plan de soutien financier à l'Ukraine à hauteur de 17, milliards de dollars.

"Au total, l'aide ainsi obtenue représente sur quatre ans +un paquet de financements+ estimé à 40 milliards de dollars pour l'économie ukrainienne", a-t-elle précisé.

 

Le FMI avait déjà accordé en avril dernier 17 milliards de dollars d'aide d'urgence à l'Ukraine, mais ce programme s'est avéré insuffisant face à l'aggravation de la crise économique et à la poursuite du conflit armé dans l'est industriel du pays.


Steinmeier: le conflit en Ukraine entrave la coopération russo-allemande 

Selon le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, la situation en Ukraine entrave également la politique internationale de désarmement.

Le conflit en Ukraine empêche de respecter de nombreux accords politiques et militaires passés entre Moscou et Berlin, a déclaré mercredi le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

"Ceux qui ne tiennent pas compte du fait que le conflit en Ukraine nous empêche de respecter des ententes politiques, ainsi que des accords en matière de défense signés avec la Russie, ne comprennent pas le danger de ce conflit, y compris pour la politique de désarmement", a indiqué M.Steinmeier au Bundestag.

Le ministre allemand a déclaré qu'il ne pouvait "pas promettre" que le règlement du conflit ukrainien entraînerait un retrait immédiat des armes nucléaires stratégiques d'Europe et notamment d'Allemagne.

Kiev mène depuis le 15 avril 2014 une opération militaire d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch en février 2014. Selon l'Onu, le conflit en Ukraine a fait plus de 6.000 morts. La crise ukrainienne fait l'objet de discussions internationales, notamment "au format Normandie" (Russie, Ukraine, France, Allemagne). Une rencontre du "quartet normand", tenue le 12 février dernier à Minsk, en Biélorussie, a débouché sur une entente sur l'adoption d'un cessez-le-feu à partir du 15 février, le retrait d'armes lourdes par les deux parties et la création d'une zone de sécurité. Les pays occidentaux affirment qu'il y a des troupes russes en Ukraine. Les ministères russes des Affaires étrangères et de la Défense ont rejeté ces accusations à plusieurs reprises.

 


Contrôle des armements: le système russo-américain risque de s'effondrer

Selon Sergueï Rogov, directeur de l'Institut russe des Etats-Unis et du Canada, le Traité sur la destruction des missiles à moyenne et plus courte portée (FNI) n'existera plus à la fin de 2015.

Le système russo-américain de contrôle des armements risque de s'effondrer et le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) n'existera plus à la fin de 2015, a déclaré mercredi à Moscou l'académicien Sergueï Rogov, directeur de l'Institut russe des Etats-Unis et du Canada.

"A mon avis, le Traité FNI n'existera plus à la fin de 2015. Si cela arrive, le Traité de réduction des armes stratégiques offensives (START) se retrouvera dans un vide. Cela signifie l'effondrement du système de contrôle des armements que nous avons créé avec les Américains pendant la guerre froide et qui réglemente la concurrence (…). Si on commence à rivaliser sans règles, on risque de revenir à l'époque de la crise de Cuba et au bord d'une guerre nucléaire", a indiqué M.Rogov.

L'académicien a rappelé que les Etats-Unis avaient refusé en 1999 de ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (CTBT) et que l'administration de George W.Bush avait décidé de se retirer du Traité de défense antimissile (ABM) en 2001. 

 

"Nous avons proclamé un moratoire sur l'application du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE). Une conférence consacrée à la réalisation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) aura lieu dans un mois et demi. Les discussions y devraient être difficiles. Cela met en péril le Traité START", a ajouté M.Rogov.

Ces derniers temps, la Russie et les Etats-Unis s'accusent mutuellement de créer des armes visées par le Traité FNI. Moscou a déclaré à maintes reprises que les accusations américaines concernant le Traité sont infondées. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré mercredi que Washington instrumentalise la question du Traité FNI pour faire monter la tension entre les deux pays. 

Signé en 1987, le Traité soviéto-américain sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) est entré en vigueur en 1988. Les Etats-Unis et l'URSS se sont engagés à détruire, trois ans au plus tard après l'entrée en vigueur du Traité, tous leurs missiles balistiques et de croisière lancés à partir du sol et ayant une portée comprise entre 500 et 1.000 kilomètres et ceux dont la portée est comprise entre 1.000 et 5.500 kilomètres. Le Traité interdit aussi les essais en vol, la modernisation et la production de tels missiles. Washington et Moscou ont rempli leurs engagements en 1991 et ont organisé des inspections réciproques jusqu'à 2001. 

 


Académicienne française: désamorcer la crise ukrainienne sans les USA

L’historienne française spécialiste de la Russie Hélène Carrère d’Encausse est persuadée que l'Occident a besoin de la Russie pour résoudre des problèmes majeurs, tels que la crise en Ukraine, mais que la participation de Washington y serait néfaste.

L'Occident a besoin de la Russie pour régler des problèmes en Ukraine et au Proche-Orient, a déclaré mercredi dans une interview à la chaîne de télévision anglophone russe RT Hélène Carrère d'Encausse, historienne, secrétaire perpétuel de l'Académie française et spécialiste de la Russie.

 

"L'Occident a besoin de la Russie pour régler des problèmes en Ukraine et au Proche-Orient. Il est impossible de les résoudre sans la Russie", a estimé l'académicienne.

 

Commentant la situation en Ukraine, la politologue a souligné que la crise n'y pourrait être désamorcée que si les Etats-Unis n'y participaient pas.

"On ne doit pas oublier qu'il y a aux Etats-Unis une puissante diaspora ukrainienne, tout aussi puissante que la diaspora polonaise au Canada. Aussi, les Ukrainiens ont-ils une parole décisive en Amérique du Nord", a rappelé Mme Carrère d’Encausse. 

Et d'affirmer que la diaspora ukrainienne pouvait influer sur les décisions politiques américaines.

 

Evoquant les sanctions antirusses, l'académicienne a tenu à souligner qu'elles ne relevaient pas de l’Union européenne, mais plutôt de la Commission européenne qui ne comprend pas la Russie.

 

"La Commission européenne a mal travaillé. Elle a été incapable de comprendre la situation. Elle n’a jamais tenu compte des éléments réels. Elle a traité avec l’Ukraine mais pas avec la Russie", a-t-elle déclaré auparavant dans une interview accordée au quotidien La Tribune de Genève.

 

Et de conclure: "Sur l’Ukraine, l’Europe s’est complètement trompée".

 

"Il est clair que la France doit réamorcer sa coopération avec la Russie. Les sanctions ont tout arrêté", a-t-elle souligné.

 


 

Business à l'américaine: "faire de l'argent" en Russie aux dépens de l'Europe 

Selon le parlementaire russe Alexeï Pouchkov, les Etats-Unis dissuadent l'Europe de coopérer avec Moscou tout en augmentant leurs échanges commerciaux avec la Russie.

Les Américains "font de l'argent" en élargissant leurs échanges commerciaux avec la Russie, mais dissuadent l'Europe d'avoir des relations économiques avec Moscou, a déclaré mercredi à Moscou Alexeï Pouchkov, président du comité parlementaire russe pour les affaires étrangères.

 

"Les échanges entre les Etats-Unis et la Russie ont progressé de 7% en 2014. Ils exercent des pressions sur l'UE et font dans le même temps de l'argent", a indiqué M.Pouchkov sur Twitter.

 

La porte-parole du Département d'Etat américain Marie Harf a appelé lundi l'UE à renoncer à la coopération économique avec la Russie jusqu'au règlement du conflit en Ukraine. Elle a fait cette déclaration suite à plusieurs ententes intervenues entre la Russie et Chypre la semaine dernière.

Le président chypriote Nikos Anastasiadis a déclaré le 25 février dernier, lors d'une visite à Moscou, que les sanctions occidentales contre la Russie avaient porté préjudice à tous les pays membres de l'UE.

 


Mélenchon: Poutine "première victime politique" du meurtre de Nemtsov

Selon Jean-Luc Mélenchon, l'assassinat de Boris Nemtsov aux portes du Kremlin a été utilisé par les médias "libres et indépendants" de l'Occident pour créer une ambiance de "Sadamisation" contre Poutine.

Jean-Luc Mélenchon, dirigeant du Parti de Gauche (PG) et député européen, a pris mercredi sur son blog la défense de Vladimir Poutine, "première victime politique" du meurtre de Boris Nemtsov.

 

"Un opposant est assassiné, Place Rouge. Il combattait Poutine, Poutine habite le Kremlin sur la Place Rouge! «Bon sang! Mais c'est bien sûr! Poutine l'a tué!» Hurrah! Quelle perspicacité!", ironise M. Mélenchon.

"La première victime politique de cet assassinat est Vladimir Poutine. Car il a été aussitôt traîné dans la boue par toute la presse «libre, éthique et indépendante» du monde entier, dénonciatrice ardente, sur ordre, des armes de destruction massive de Saddam Hussein, de l'Iran et de tous les autres articles de propagande prémâchée des USA", indique le député européen. 

 

Le malheureux a été assassiné à "la veille de la manifestation à laquelle il avait appelé en compagnie d'une autre grande figure de l'opposition, le raciste et antisémite Alexeï Navalny", rappelle l'ancien candidat du Parti de Gauche à la présidentielle.

 

"A qui profite le crime? Certainement pas à Vladimir Poutine: cet assassinat arrive pour lui au plus mauvais moment sur le plan international et au plus mauvais endroit: devant chez lui, au Kremlin", estime Jean-Luc Mélenchon.

Selon lui, "Boris Nemtsov était un opposant extrêmement confortable pour Poutine car il était caricaturalement acquis aux ennemis de la Russie. Il était donc sans aucun danger politique et parfaitement inconnu de «l'opinion occidentale» avant sa mort".

 

"L'apologie de Nemtsov, illustrissime inconnu avant son meurtre, fonctionne comme un piège à naïf pour créer une ambiance de «Sadamisation» contre Poutine", conclut le leader du Parti de Gauche.

 

 

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS