Cameroun - Education. Deux candidats de 13 ans au Bac à l’Est

Carine TSIELE | Cameroon-tribune Vendredi le 03 Juin 2016 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Gaël Seni Toum et Audrey Mpot Menam affrontent les épreuves sans complexe depuis mardi dernier.

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Travail, discipline et prière. Recette que partagent Gaël Seni Toum et Audrey Mpot Menam candidats au baccalauréat session 2016, dans le centre d’examen du lycée bilingue d’Abong-Mbang, région de l’Est. Des techniques qui marchent bien, puisqu’ils sont les plus jeunes candidats de cette région, âgés de 13 ans.

Depuis le début des épreuves écrites du baccalauréat mardi dernier, ils sont au centre des attentions et des curiosités. « Le premier jour lorsque je suis entré dans ma salle d’examen, j’ai senti tous les regards braqués sur moi. Certains candidats sont même venus me demander si je n’ai pas confondu d’examen, certains croyaient que je faisais le BEPC », raconte le jeune Gaël Seni Toum, visiblement amusé.

C’est vrai que le jeune postulant n’a pas eu un parcours ordinaire, mais rien ne présageait qu’il serait candidat au baccalauréat à 13 ans et 6 mois. « Je ne suis pas passé par la maternelle, j’ai directement intégré la Sil à l’âge de 2 ans. Mon père en tant qu’instituteur m’a beaucoup aidé. Mais au cours élémentaire première année, j’ai été freiné par une maladie, qui m’a fait perdre une année scolaire heureusement rattrapée plus tard. Car j’ai fait les classes du cours élémentaire 2 et cours moyen I en une année scolaire. C’est ainsi que je me suis retrouvé en sixième à huit ans. Pour les observateurs, j’ai effectué un parcours exceptionnel jusqu’ici, mais pour moi c’est normal », dit laconiquement l’adolescent.

Premier de sa classe en terminale D au lycée de Messamena, avec une moyenne de 11,93, le jeune homme, très sûr d’obtenir son bac, ne vise en fait que la mention Très bien. Même son proviseur, Jean Charles Ampouam, l’atteste : « C’est un élève brillant. Ils sont 12 dans leur classe et il est le plus jeune, le premier de la classe. Je suis sûr qu’il va braver cet examen avec brio ». Plus tard, il aimerait devenir enseignant d’université. Sa spécialité : la chimie.

Audrey Mpot Menam, quant à elle, voit tout aussi grand. Elle aimerait plus tard être une diplomate. Après l’obtention de son baccalauréat, elle aimerait aller le plus loin possible à l’université, avant d’intégrer l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). Son parcours est également particulier : elle effectue deux niveaux par année scolaire jusqu’en classe de terminale. Fan de la mode, elle trouve quand même le temps entre ses études de passer les concours de beauté dans son établissement au collège Jean-Paul II à Abong-Mbang, où elle est élève en terminale A4 espagnole. Elle a même été élue Miss du collège. Du haut de ses 1 mètre 70, la jeune fille veut prouver qu’on peut être belle et intelligente.

Comme nos deux « génies », les autres candidats des centres du Haut-Nyong composent depuis mardi dans la sérénité les épreuves écrites du baccalauréat, a constaté le délégué régional des Enseignements secondaire pour l’Est, Bienvenu Kella Ndongo. La candidate la plus âgée de la région, quant à elle, se trouve dans le Lom et Djerem. C’est une religieuse de 53 ans. Cette dernière n’a pas voulu être médiatisée pour des raisons personnelles. 

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