Cameroun - Economie. Des contrôles annoncés pour les vignettes commerciales

Jean Baptiste KETCHATENG | Cameroon-Tribune Mercredi le 06 Juin 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Minfi interdit par ailleurs l’estampillage des stocks non recensés, pour éviter des fraudes.

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Le dispositif spécial que les ministères des Finances et du Commerce ont mis en place pour poser des vignettes sur certains produits manufacturés, notamment des alcools et tabacs, va prouver ces jours-ci son efficacité à deux égards : l’effectivité des timbres distinctifs sur les marchandises ciblées et le respect de l’interdiction des estampillages à titre de régularisation. Ce régime est institué par la loi depuis le 1er janvier 2012. Hier, un communiqué des deux ministres concernés a d’ailleurs fait savoir aux opérateurs économiques qu’à compter du 1er juin, les alcools non-estampillés seront prohibés sur les étals. « Les contrevenants verront leurs produits saisis et détruits conformément à la loi », préviennent-ils.

Au ministère des Finances, un des pilotes du projet explique que cette phase répressive est une suite naturelle. « Nous avons pris le temps de discuter avec les importateurs. Une trentaine d’entre eux avait demandé et participé à l’opération de recensement des stocks des produits qui devaient être estampillés. Il était donc normal que le ministre décide d’interdire la régularisation car, les concernés devaient agir quand on décomptait les réserves», indique notre source. La menace de destruction semble donc justifiée, les stocks en question pouvant aider les fraudeurs et contrebandiers que l’estampillage ambitionne d’éliminer.

De fait, nombre de commerçants le reconnaissent. La phase conciliatrice de l’estampillage a duré jusqu’au 15 avril quand le ministre des Finances y a mis fin. Sur le terrain cependant, il n’est pas rare de trouver des bouteilles de vin dépourvues du minuscule autocollant argenté de quelque 5 cm sur le bouchon. Dans un supermarché de Yaoundé, nombre de produits concernés sont encore vierges, à côté d’une gamme respectueuse de la législation nouvelle. D’autres commerçants dans une situation similaire expliquent que la mesure est plus difficile à décider qu’à appliquer. « Nous gérons des stocks aux origines variées. Il y en a de la précédente gestion. On ne sait pas qui les a importés. Certaines bouteilles sont déposées par des représentants de marque », explique l’un d’eux.

Quoi qu’il en soit, avertit-on au ministère des Finances, les brigades de contrôle vont intervenir rapidement. Et le visa pour échapper à leurs fourches est connu : la vignette rose pour les produits locaux et sa jumelle bleue pour les marchandises importées.

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