Pourtant annoncés, certains ont brillé par leur absence au concert de dimanche dernier au Musée national.

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K-Tino, Longué Longué, Ekambi Brillant font partie des artistes qui ont fait faux bond au public, dimanche dernier lors du concert géant organisé par un collectif d’artistes en soutien à la lutte contre la secte terroriste Boko Haram. C’était à l’esplanade du Musée national à Yaoundé. «La femme du peuple», «Le libérateur libéré» et «Le chaud des chauds» n’ont pas mêlé leur voix  à celle des chanteurs – une centaine selon les organisateurs – qui manifestaient ainsi leur soutien aux forces de défense à travers ce spectacle en plein air. Ces  artistes avaient pourtant donné leur accord de principe pour chanter à ce concert. A l’exception de K-Tino qui avait donné «son accord verbal», Longué Longué et Ekambi Brillant avaient signé «un contrat» pour sceller leur engagement.

Des sources parlent d’«empêchements» pour justifier leur absence à cette grande manifestation culturelle. Des absences qui ne sont pas passées inaperçues auprès du public qui avait envahi l’esplanade du Musée national dès 15h. «Nous voulons ‘Mama Bonheur’», «Envoyez le Libérateur !», entendait-on ci et là dans la foule. Néanmoins, ce concert s’est finalement tenu ce 21 juin 2015, après deux reports. Une date qui coïncide avec la célébration de la 34ème Fête de la musique, et qui visait également à collecter des fonds qui représenteront «l’effort de guerre» des artistes et musiciens. Il faudra cependant attendre la «proclamation officielle» par la ministre des Arts et de la Culture (Minac), Ama Tutu Muna, pour connaître le montant exact de la somme collectée à l’issue de ce concert qui s’est achevé au petit matin de lundi.

Ambiance

«C’est vrai que la collecte a été entamée le 21 juin dernier mais elle ne s’est pas encore achevée. Certaines personnes continuent d’apporter leur participation. Nous ne pouvons pas encore  donner le montant final. C’est le ministre des Arts et de la Culture Ama Tutu Muna qui le communiquera au moment opportun», confie, sous le couvert de l’anonymat, un membre du comité d’organisation joint hier au téléphone. Le concert débute timidement avec de jeunes artistes. Ces derniers  essayent tant bien que mal de divertir la foule qui grossit au fil des heures. C’est un parcours de combattant pour avoir accès au site.  Une longue file est visible à l’entrée du Musée.

Une porte métallisée filtre les spectateurs. Il faut y  passer pour accéder au musée. Ceci sous le regard attentif des forces de sécurité, déployées dans et autour du site. Il est plus de 18h lorsque des artistes tels Avenir Ava, Aijo Mamadou, Sony 007 montent sur la scène. Le public, séduit et émerveillé, crie et chante. L’ambiance est électrique. On peut voir les nombreux présentateurs de la soirée esquisser des pas de danse. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, se laisse emporter par la musique. Sous le regard amusé de sa collègue de la Culture. De nombreux artistes vont se succéder sur scène : Zangalewa, Ottou Marcelin, Esso Essomba, Eko Roosevelt, Missé Ngoh, Atebasss, etc.  Des artistes qui ont fait et continuent de faire danser les Camerounais.

 

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