Cameroun - Nécrologie. David Mayebi, un homme de combat

Steve LIBAM | Cameroon-tribune Mercredi le 18 Mai 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le défunt membre du Comité exécutif de la FECAFOOT était l’un des précurseurs de l’action syndicale dans le football au Cameroun et en Afrique.

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Joueur, entraîneur, dirigeant de club ou administrateur de football ? Difficile de déterminer la casquette qui convenait le mieux à David Mayebi. Avec son physique de déménageur, l’ancien joueur d’Union de Douala était un homme de combat qui n’avait pas peur d’aller « au choc ». Aussi, l’ancien Lion indomptable n’a jamais eu peur de jouer des coudes pour se faire de la place. Comme lorsqu’il a fallu lutter pour que l’Association des footballeurs camerounais (AFC), devenue le Syndicat national des footballeurs camerounais (SYNAFOC), dont il présidait aux destinées avant sa disparition, revienne dans les bonnes grâces de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). Un temps écarté de la fédération, l’ancien vice-président de l’instance avait également réussi le tour de force de revenir et d’intégrer le Comité exécutif en 2015.

Joueur, David Mayebi a successivement évolué à Eclair, Unité et Union de Douala et chez les Lions indomptables. Une fois les crampons raccrochés, il devient entraîneur. A Union et Diamant de Yaoundé, il révèle des joueurs comme Thomas Libiih et Benjamin Massing entre autres, avant d’être président d’Union. En tant que syndicaliste, l’amélioration des conditions des joueurs a toujours été au centre de son action. Avec le SYNAFOC, il menait notamment une croisade contre les « trafics » des footballeurs à l’étranger et le paiement régulier des salaires dans le championnat professionnel local. Dans un contexte de paupérisation des joueurs, il avait fini par adresser un « carton jaune » aux dirigeants de club. « Les footballeurs exercent un métier. Et comme tous les travailleurs, ils ont droit à un salaire et à la couverture sociale qui va avec », avait-il coutume de dire.

Victime d’un malaise le 3 mai dernier à Bertoua, lors de la pose de la première pierre des travaux de construction du stade municipal de la ville, David Mayebi a été transporté à l’hôpital de la CNPS à Yaoundé. Le président du SYNAFOC quitte la scène alors que les formalités de son évacuation sanitaire vers la France étaient bouclées. L’avion médicalisé affrété par la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro), dont il était membre du Comité exécutif, était à l’aéroport de Yaoundé le dimanche 15 mai dernier. « Il allait un peu mieux et se tenait même déjà debout », confie Jacques Marcel Itiga, responsable de la communication du SYNAFOC. Mais le même jour, la vie a adressé un carton rouge à l’un des précurseurs de l’action syndicale dans le football en Afrique. David Mayebi a lâché prise. Définitivement. Agé de 62 ans, il laisse une veuve et six enfants. 

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