Les habitants de Makèpè-Missokè manifestent contre une décision d’interrompre l’alimentation du quartier en énergie électrique décidée par Aes-Sonel.

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 Pour sa part, l’entreprise entend mettre un terme aux nombreux cas de fraude très courants dans cette partie de la ville. Le mouvement d’humeur des populations du quartier Missokè, dans l’arrondissement de Douala 5e débute aux premières heures de la matinée du 27 août 2013. En barrant l’entrée de l’artère centrale de cette bourgade incrustée entre les quartiers Bepanda et la zone abritant les Habitats à logement modérés (Hlm) de Makepè, les habitants entendent marquer leur mécontentement face à la coupure généralisée d’électricité que leur impose Aes-Sonel depuis le 14 août dernier. Ce qui a poussé ces consommateurs d’électricité à adresser une correspondance au Sous-préfet de l’arrondissement de Douala 5e. En réponse, le chef de terre entend rassurer les abonnés «réguliers» de ce que, «tous ceux d’entre vous qui sont détenteurs d’un contrat d’abonnement en bonne et due forme avec Aes-Sonel seront rétablis aussitôt.» Une promesse réitérée par le directeur régional Aes-Sonel pour le Littoral et le Sud-Ouest. Lucas Fotso conseille aux abonnés de tenir leurs documents au chef d’agence Aes-Sonel de Bonamoussadi afin d’être rétablis. Sur les lieux, l’observation fait ressortir des branchements parallèles, compteurs truqués, ou déplacés, fils pendants et interconnectés entre les habitations ou encore installations «méconnues» par l’entreprise. D’où la menace de l’entreprise d’engager des «poursuites judiciaires contre les habitants qui se seraient frauduleusement connectés.» Dans les faits, le chef de division Aes-Sonel de Douala-nord estime à environ 350, le nombre de branchements frauduleux dans la zone de Makepè-Missokè. La même source estime également à 50 au «maximum» le nombre de personnes régulièrement abonnées à Aes-Sonel.

Connexions parallèles

Des faits que ne réfutent pas certains habitants du quartier Makepè-Missokè. Un résident du quartier, René Ninkeu, explique que «certains habitants sont obligés de se connecter chez les voisins parce qu’ils n’ont pas les moyens de le faire aux tarifs d’Aes-Sonel ou parce que les procédures leurs paraissent longues.» Des arguments battus en brèche par le directeur régional d’Aes-Sonel qui indique que son entreprise est lancée dans un programme de connexion des couches sociales «défavorisées» à l’énergie électrique. «Nous demandons juste aux gens de se rapprocher de nos agences pour avoir toutes les informations y relatives.»

A en croire la direction de l’entreprise Aes-Sonel, la décision d’interrompre l’alimentation du quartier Makepè-Missokè est une conséquence de nombreuses pertes de transformateurs qu’à connu cette entreprise dans cette zone. «Nous avons déjà perdu quatre transformateurs dans cette zone.» Outre les coupures dues aux surcharges électriques, la direction régionale de l’entreprise affirme craindre d’éventuels incendies provoqués par les branchements de fortune que connait cette zone. Des raisons pour le chef de division Aes-Sonel pour le Littoral et le Sud-ouest de lancer un appel à la régularisation des branchements frauduleux.


 

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