C'est la conclusion d'une programmation de l'Etat camerounais et d'Aes Sonel, qui cheminent main dans la main pour satisfaire la demande en électricité encore supérieure à l'offre actuelle.

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Au nombre de ses ambitions à l'horizon 2012, la société Aes Sonel ambitionne de rétablir durablement l'équilibre entre l'offre et la demande en augmentant sa capacité de production disponible. Pour M. Jean David Bilé, président d'Aes Africa, il est question d'ajouter, à la fin de 2012, un peu plus de 400 Mw à l'offre actuelle. C'est à Kribi qu'Aes Sonel ira chercher un peu plus de la moitié de cette énergie supplémentaire.

Dès sa mise en service, fin 2012, la centrale à gaz de Kribi devrait combler le gap entre la demande et l'offre d'énergie avec ses 216 Mw de puissance. A laquelle il faudra additionner les 200 Mw prévus par le Plan thermique d'urgence (Ptu), décidé comme solution à court terme d'approvisionnement en énergie par les autorités de Yaoundé. Ce Ptu prévoie en fait la construction de petites centrales thermiques dans certaines villes du pays. Les dernières à avoir vu le jour sont celles de Bamenda (20 Mw), Yaoundé (60 Mw), Ebolowa et Mbalmayo (40 Mw chacune).

La puissance énergétique de ce programme, additionnée à l'apport de la centrale à gaz de Kribi, portera l'offre d'Aes Sonel à un peu plus de 1 100 Mw dès 2013. Ce qui correspond, croit-on savoir du côté d'Aes Sonel, aux projections de croissance de la demande interne. Si tel est le cas, la mise en service du barrage de Lom Pangar (73,6), qui commencera à tourner à partir de 2014, devrait définitivement sortir le Cameroun du malaise des coupures intempestives de l'énergie électrique. Sans compter que l'apport d'Hydro Mekin, qui exploite la puissance du barrage de Mekin, est attendu en 2015. Cette structure est née, comme la Kribi power development company (Kpdc), à la faveur de la reforme du secteur de l'électricité en 2000. Ces deux structures deviendront donc des producteurs indépendants de l'énergie électrique au Cameroun. Un statut encore impossible avant la réforme.

La dernière infrastructure énergétique contenue dans les Grandes réalisations du Président Paul Biya est le barrage de Memve'ele. En 2016 au plus tard, si on en croit les autorités, il ajoutera au réseau 200 Mw supplémentaires. L'offre sera alors estimée à environ 1 500 Mw. Loin devant une demande qu'Aes Sonel, partenaire de l'Etat dans ce combat pour l'électricité pour tous, prévoie à 1 200 Mw. Les travaux de construction commencent cette année. Il s'agit de la construction du barrage proprement dit mais aussi du pont sur la Mvila et d'un autre sur le Nkomo. Montant de la facture, 20 milliards de francs CFA.

Mais en attendant cette fin programmée des délestages sur le triangle national, les Camerounais, comme à chaque saison sèche craignent quand le niveau d'eau du fleuve Sanaga diminue comme c'est actuellement le cas. Des craintes que M. Jean David Bilé, président d'Aes Africa, ne partage pas. «Cette année il n'y aura pas de délestages dus à la production d'énergie. Sauf si la sécheresse s'aggrave», a indiqué M. Jean David Bilé.

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