Lutte contre Boko Haram. Déclarations D’Abubakar Shekau : Le mindef exhorte à plus de vigilance

Eugène C. Shema | L'Equation Dimanche le 10 Avril 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre de la Défense estime que l’armée camerounaise ne va pas se «laisser divertir» par la vidéo relayée jeudi dernier dans laquelle le chef de Boko Haram dit son mouvement vaincu

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Diversion.

C’est le terme  employé par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, ce lundi, pour qualifier le contenu d’une vidéo relayée jeudi dernier par de nombreux médias, et attribuée au chef de Boko Haram. Dans cette vidéo, la personne présentée comme étant Abubakar Shekau demande à ses combattants de déposer les armes et de dire au revoir à leur etat islamique illusoire.

«Nous n’y accordons aucune espèce d’importance. Nous n’allons pas nous laisser divertir par des déclarations non authentifiées de M. Shekau Abubakar. Dans tous les cas, même si l’authenticité de cette vidéo était établie, en ce qui nous concerne, nous ne pouvons pas nous laisser endormir par une telle déclaration. Donc les opérations militaires sont en cours; nos forces de défense sont déterminées à mener ces combats jusqu’à leur terme. Et d’ailleurs, aujourd’hui, le mouvement est qualifié de nébuleuse, quelle est sa tête? Y’en a-t-il une seule ou plusieurs? Vous et moi, nous ne pouvons répondre à cette question.

Les déclarations d’Abubakar Shekau n’engagent que lui. La guerre se poursuit», a déclaré le ministre camerounais de la Défense ce 28 mars, au cours du journal de la mi-journée sur la radio publique nationale. La récente vidéo attribuée au chef de Boko Haram apparaît dans un contexte où les armées du Nigéria et du Cameroun disent enregistrer des résultats concrets sur le terrain dans la lutte contre le groupe terroriste.

Vigilance à Yaoundé

Boko Haram procède cependant à des attentats kamikazes. Au Cameroun, seule la région de l’extrême-nord, qui partage des frontières avec le nord-est du Nigéria, a déjà été victime de ces actes. Au cours de l’interview diffusée sur la CRTV ce lundi, il a été demandé au Mindef si Yaoundé, la capitale politique, vivait sous une menace terroriste, au vu du relèvement du niveau de vigilance dans la ville à travers l’intensification, ces dernières semaines, des contrôles des forces de sécurité.

La mesure a été présentée par certains médias comme une alerte aux attentats dans la capitale. Il s’agissait de «mesures internes de vigilance que nous avions prescrites à nos collaborateurs», a expliqué Joseph Beti Assomo.

«Malheureusement, l’un de nos collaborateurs, déjà identifié d’ailleurs, et ayant déjà été frappé des sanctions les plus lourdes, s’est permis de se livrer à cette fuite d’informations en toute irresponsabilité. Cet officier, capitaine de son état, a été formellement identifié le jour même où cette malheureuse fuite a eu lieu. Dans la période actuelle, il est normal que les hautes autorités de la République puissent prendre des mesures préventives et c’est ce que nous avons fait.»

«Je rassure ici les populations de la capitale, toutes les forces vices, nos partenaires, amis, corps diplomatiques et autres en leur disant qu’il n’y a pas matière à psychose ou à panique.

L’état doit prendre toutes les mesures qui s’imposent par rapport au contexte sécuritaire actuel. C’est de cela qu’il s’agit. Vous comprenez donc qu’on ne peut dormir actuellement que sur une oreille et être particulièrement vigilant », a relevé le Mindef.
 

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