Cameroun - Politique. Décentralisation : un transfert des compétences et des ressources au ralenti

Floriane Payo | Dikalo Lundi le 14 Mai 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La première session ordinaire du comité interministériel des services locaux s’est ouverte mardi dernier à Yaoundé. Elle va passer au crible les blocages qui persistent dans la mise en route du processus de décentralisation. Le processus de décentralisation lancé au Cameroun en 2010 à la faveur d’un décret présidentiel piétine.

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La première session ordinaire du comité interministériel des services locaux, ouverte le mardi 08 mai 2012 à Yaoundé en a fait le constat. Au cours des travaux ses membres, issus des différentes administrations concernées par le processus de transfert des compétences et des ressources aux collectivités territoriales décentralisées, vont faire le point sur l’exercice des compétences et des ressources transférées en 2011 et 2012 afin de préparer des textes d’encadrement de l’exercice en cours.

Lourdeurs

Mais avant d’en arriver là, un petit bilan des exercices 2010 et 2011 permet de constater qu’à peine une demi douzaine de départements ministériels à l’instar des ministères de la Santé, des Travaux Publics, de l’Education de Base, des Enseignements Secondaires sont les seuls départements à ce jour, à avoir pris le taureau par les cornes. Les lenteurs observées dans la mise en œuvre du processus de décentralisation, appelé à prendre corps d’ici à 2015, sont imputables aux lourdeurs administratives et au climat de méfiance qui existe entre certains chefs de départements ministériels et les élus locaux. Ces pesanteurs interviennent pourtant au moment où la décentralisation est passée de la phase théorique à la phase pratique avec notamment comme résultat obtenu, le renforcement de son cadre juridique et institutionnel avec à la clé la signature de six décrets du chef du gouvernement précisant les modalités d’exercice des compétences transférées au titre de l’exercice 2012. Sur le plan institutionnel, la réforme du fonds routier a été enclenchée dans le but de l’arrimer à la nouvelle donne avec la mise en place du comité national des finances locales et du comité interministériel chargée de la coopération décentralisée.

Chantier vaste






Ces résultats sont certes louables mais, le chantier de la décentralisation reste vaste, observation du Minatd qui préconise cependant le déploiement d’une vaste campagne de marketing et de sensibilisation à l’endroit des départements ministériels retardataires afin que l’ensemble des compétences et davantage de ressources soient transférés.

La question des ressources financières apparait donc comme cruciale dans l’implémentation de la décentralisation surtout que les magistrats municipaux réunis au sein des communes et villes unies du Cameroun, viennent de déposer un mémorandum en cinq points au Minatd et dans lequel, l’épineuse question de la faiblesse des ressources matérielles et financières y est récurrente. D’où la proposition faite de voir plus clair sur le contenu des matières devant faire l’objet de transfert ainsi qu’un élargissement souhaité des communes bénéficiaires où le statut des élus locaux et du personnel reste préoccupant. C’est sans compter avec le traitement salarial des magistrats municipaux qui lui aussi est appelé à être pris en compte.

Bon à savoir, le comité interministériel des services locaux, important organe de suivi de la décentralisation est chapoté par le conseil national de la décentralisation. A ce titre, il a pour mandat d’assurer la préparation et le suivi du transfert des compétences et des ressources aux collectivités territoriales décentralisées et d’évaluer les moyens humains et matériels nécessaires à l’exercice des compétences transférées.

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