Législatives 2013. Débandade au Rdpc, les jeunes de Douala II envoient un pamphlet à Paul Biya

La Nouvelle Expression Mercredi le 31 Juillet 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils dénoncent vigoureusement la mascarade qui a prévalu lors des investitures dans leur circonscription électorale.Alors qu’on s’achemine vers le 1er aout, date à laquelle les différentes listes des candidats pour les législatives et municipales du 30 septembre devraient être publiées par Elécam, les nouveaux foyers de tension naissent au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

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 Le dernier, à Douala II, s’apparente à un volcan en ébullition qui devrait exploser dans les prochains jours «si rien n’est fait», à lire la note épistolaire. Réunis au sein de la coalition des leaders d’opinions jeunes de l’Ojrdpc et du conseil national des jeunes de Wouri II, ils ont saisi le chef de l’Etat en date du 23 juillet 2013. Dans leur pamphlet, ils dénoncent la marginalisation des jeunes dans la constitution des listes des candidats du Rdpc à Wouri II pour le double scrutin à venir. Cette marginalisation décriée, d’après la lettre adressée Chef de l’Etat, par ailleurs Président national du Rdpc, est contraire aux textes de base du parti qui réserve pourtant un quota précis aux jeunes. Selon ces textes, les listes doivent être constituées à 30% des jeunes et 30% des femmes. Ce qui correspond en valeur absolue à 13 jeunes et 13 femmes. Mais, « un seul jeune de l’Ojrdpc figure en 28ème position dans la liste des 41 conseillers investis de façon mafieuse pour le compte du Rdpc dans la circonscription de Douala 2ème», font remarquer les contestataires. «Nous avons été foudroyés par le sentiment de discrimination, d’abandon, de grande colère et de haine grandissante nourri en nous par un conflit de génération », s’offusquent ces jeunes, qui se disent frustrés par la démarche de la Commission communale des investitures à Douala II. Celle-ci aurait été manipulée par un « cercle très fermé ».

Menace de manifestation

Si l’hypothèse d’un vote sanction-sanction n’est pas encore envisagée, elle n’est cependant pas exclue. Toutefois, ces jeunes ont déjà entrepris des démarches pour envahir les rues Douala II demain 31 juillet 2013 à l’effet de tonner leur colère publiquement. A cet effet, à en croire l’un des jeunes mécontents, un préavis de grève a été déposé chez le sous préfet de Douala II pour poser les jalons de la manifestation.
Cette colère est d’autant plus grande du fait que ces jeunes estiment que le respect des quota de représentativité devait être une récompense pour les multiples efforts fournis non seulement pour «promouvoir le projet social du chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre la vie chère», «pour mobiliser les jeunes à voter pour Paul Biya lors de la dernière présidentielle», mais surtout «pour accompagner les efforts de maintien de paix et de sécurité». «Pendant que nous attendions des retombés favorables en guise de récompense […], amère est notre constat de ce que les personnes que vous avez déléguées dans notre circonscription sont les seules bénéficiaires de ces actes positifs dont nous sommes les artisans», révèlent-ils.
Cette violente lettre des jeunes de Douala est bien partie pour n’être autre chose qu’un coup d’épée dans l’eau. Car, en coulisse, l’on annonce la présence dès ce mercredi des émissaires du comité central du Rdpc qui vont séjourner à Douala pour essayer de verser de l’eau froide dans les foyers de tensions qui ont vu le jour au lendemain des dépôts de candidatures à Elécam. Cela, pour qu’ils n’explosent pas après la publication des listes définitivement investis par le parti des flammes.

 Vivien Tonfack, stagiaire
 

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