Cameroun - Centrafrique. Crise en RCA: Plus de trois mille réfugiés centrafricains accueillis à l’Est

Olivier LAMISSA KAIKAI | Cameroon Tribune Lundi le 01 Avril 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est le nombre provisoire des personnes déplacées qui affluent sur le territoire camerounais depuis les événements du 24 mars à Bangui.

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A Garoua-Boulaï, les dispositifs sécuritaires sont bien renforcés en ce 26 mars, lors de notre séjour dans le chef-lieu de cet arrondissement frontalier avec la République centrafricaine. Les migrants centrafricains qui arrivent par vagues successives sont accueillis au fur et à mesure. Chaque jour, les personnes déplacées franchissent les frontières, soit en empruntant des pistes villageoises, soit en passant par la voie principale, actuellement sécurisée par nos forces de maintien de l’ordre. « Nous avons d’ailleurs renforcé nos hommes en tenue à cette frontière », précise le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Le patron du soleil levant multiplie d’ailleurs les descentes dans les villes frontalières et les réunions de concertation avec son état-major pour bien gérer et contrôler au quotidien la situation.

A la date du 30 mars 2013, les responsables de la Croix rouge Camerounaise (CRC), qui travaillent en étroite collaboration avec les responsables du Haut Commissariat aux Réfugiés du Cameroun (HCR), évaluent le nombre des migrants déjà accueillis dans la seule ville de Garoua-Boulaï à près de mille personnes. « Dans les différentes écoles et lieux de fortune où ils sont logés, on a recensé plus de 300 femmes, plus de 200 hommes, 50 jeunes filles ; près de 200 enfants, âgés de 0 à cinq ans, deux handicapés et six garçons en âge scolaire », dénombre Richard Lobé de la Croix rouge camerounaise.

Dans la ville de Bertoua, les autorités administratives précisent que des dispositifs sécuritaires sont aussi renforcés pour accueillir les militaires centrafricains, qui ont également demandé asile sur le territoire camerounais. Ils sont au total près de 200, précisément 185 militaires centrafricains, bien évidemment désarmés, qui sont actuellement hébergés dans le camp militaire à Bertoua. Dans les autres villes frontalières telles que Ketté, Kentzou, Ndélélé, trois arrondissements de la Kadey et la ville de Gari-Gombo, un arrondissement de la Boumba et Ngoko, les migrants arrivent chaque jour, dans un « état de détresse et de dénuement », affirme le sous-préfet de Gari-Gombo, Adamou Abdon. Dans les quatre unités administratives, le nombre des migrants oscille entre 500 et 600 personnes déplacées. Le nombre total des déplacés qui ont déjà franchi le territoire camerounais avoisine le chiffre de trois mille personnes à la date du 30 mars 2013. « L’affluence n’est plus comme aux premiers jours. L’intensité des personnes déplacées a diminué », rassure le gouverneur de la région de l’Est. Et les forces de maintien de l’ordre que nous avons approchées confient que toutes les armes sont récupérées et bien sécurisées.

Dans ces localités frontalières, les volontaires de la CRC et du HCR sont déjà sur le terrain pour apporter les premiers secours aux personnes déplacées. Un renfort à l’action gouvernementale déjà engagée depuis le coup de force, militaire intervenu dans la capitale centrafricaine, à Bangui, le 24 mars 2013. Une importante cargaison de vivres et de matériels de couchage sont déjà acheminés à Garoua-Boulai dans la journée du 31 mars 2013. Une partie de cette aide est actuellement consentie aux militaires centrafricains qui sont à Bertoua. Les autorités administratives camerounaises, en collaboration avec le HCR, sont en train de procéder au recensement des migrants qui continuent d’arriver. « Ces personnes déplacées n’ont pas encore le statut des réfugiés. Elles sont encore considérées comme des migrants », croit savoir Richard Lobé. Ces migrants centrafricains apprécient déjà, à sa juste valeur, la légendaire hospitalité camerounaise, jamais prise à défaut. 

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