Cameroun - Emploi. Crise au sein du CSTC : la suspension du président divise des cadres

Aristide Ekambi | Mutations Lundi le 24 Aout 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors que les uns disent avoir agi en toute légalité, les autres brandissent des irrégularités prouvant la nullité de cette sanction.

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La confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (Cstc) est de nouveau secouée par une crise. L’annonce de la suspension jusqu’à nouvel avis du président du bureau et du 1er adjoint du secrétaire à l’organisation de la Cstc est à l’origine de cette crise. 72heures après l’annonce desdites sanctions le 19 août 2015, des cadres du Cstc résidents dans la région du Littoral montent au créneau pour dénoncer des irrégularités et annuler ces décisions. Selon Edouard Balomok, président de la fédération des syndicats des travailleurs des communes du Cameroun, cette décision est nulle. Car, « les camarades qui l’on prise ne sont pas habilités à le faire. Notre syndicat fonctionne avec des textes et jusqu’ici en l’absence d’un réel conflit, toute les réunions sont convoqués par le président du bureau et non par un vice-président», soutient Edouard Balomok, par ailleurs conseiller n°2 de l’Union départementale des syndicats du Wouri (Udsw).

Avant d’ajouter que le 17 août 2015, il a dans une correspondance dénoncé des irrégularités constatés lors du renouvellement du Bureau exécutif de Udsw. Dans sa correspondance, Edouard Balomok indique que l’un des auteurs présumés desdites irrégularités se nomme André Moussi Nolla, actuel président de l’Udsw et premier vice président de la Cstc. C’est lui qui, lors de la réunion extraordinaire du 19 août 2015 visant à sanctionner les deux camarades aux motifs de manquements graves aux engagements envers la Cstc assume le poste de président par Intérim de la Cstc. Ceci en attendant la tenue du congrès ordinaire du renouvellement du bureau de la Cstc prévu en novembre 2015. Aujourd’hui divisé, chaque camp est déterminé à organiser ledit congrès à Douala en novembre prochain. «Au lieu de commencer par apaiser les différends au sein de la région du Littoral, M. Moussi Nolla et son groupe nous replonge dans une nouvelle crise. C’est déplorable!», fulmine Edouard Balomok.

Imposture

En rappel, selon la résolution n°001/RE/CC/Cstc/ Douala-août 2015, les camarades Jean Marie Amougou et Célestin Bama, respectivement président du bureau et 1er adjoint au secrétaire confédéral à l’organisation de la Cstc sont suspendus jusqu’à nouvel avis. Ceci pour manquements graves aux engagements pris envers la Cstc et pour leurs actes d’indiscipline notoire, déviationnisme. Le nouveau bureau soutient pour sa part que les 2/3 des membres conformément aux nouvelles résolutions prises au mois d’avril 2015 étaient présents. Il est important de relever qu’un congrès extraordinaire s’est tenu en avril dernier afin de proposer de nouveaux statuts pour les uns et des projets de statuts pour les autres. La pomme de discorde réside dans l’applicabilité de ces nouveaux statuts.

Or, compte tenu des manquements graves envers la Cstc des camarades relevés par l’actuel bureau intérimaire, il a fallu agir. Et en application de l’article 32 des statuts de la Cstc, un conseil confédéral a siégé et les sanctions sont tombées le 19 août dernier. Des arguments balayés du revers de la main par l’autre faction conduite par l’actuel président du bureau «suspendu», Jean-Marie Amougou. Selon ce groupe, il s’agi d’une imposture. Etant donné que les projets de statuts retenus lors dudit congrès extraordinaire du mois d’avril dernier doivent être validés par l’assemblée générale lors du congrès ordinaire du renouvellement du bureau prévu tous les cinq ans et non avant. Ce qui selon lui suppose que ces sanctions sont nulles. Approchée par votre journal, Jean-Marie Amougou reste serein. Il dit être en train de préparer le congrès ordinaire de Douala prévu en novembre prochain. La bataille juridique promet donc d’être longue. Car, le nouveau bureau conduit par André Moussi Nolla promet lui aussi d’organiser un congrès ordinaire à Douala le même mois de novembre.

 

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