Crise Anglophone. Crise anglophone : Rigobert Song comme gadget politique

Mutations Lundi le 10 Avril 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Rigobert Song est de retour. L’ancien capitaine des Lions indomptables est vraiment sorti victorieux de son combat contre la grande faucheuse. Ce qui, jusqu’ici, a été la marque de fabrique du seul Christ vivant que les juifs s’apprêtent à sacrifier dans les jours à venir... Ressaisissez-vous, ce n’est que de la science fiction.

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«Je ne sais pas si le mot merci est  suffisant pour exprimer ma reconnaissance envers tout ce peuple. Je suis heureux de voir tous ces gens qui sont venus m’accueillir. Je leur dis merci, merci pour tout», a confié le coach de l’équipe nationale A’ sur le plateau du 20h30 de la Crtv, qui n’a pas oublié le couple présidentiel sans lequel il ne verrait plus la lumière du soleil. Ah ça, «je suis vraiment revenu de très loin», reconnait Rigo qui, il faut le dire, était à ramasser à la petite cuillère au moment de s’envoler pour la France. Vraiment, si Paul et Chantal n’avaient pas existé…

Seulement, à peine revenu, apprend-on, le voilà bientôt parti par monts et par vaux dans la zone anglophone comme le trophée de la Can 2017, à travers les sentiers cahoteux et chaotiques du Cameroun pour essayer de ramener en cage l’oiseau de la paix qui a pris le large depuis que le pays semble partir en morceaux. Pauvre Rigo. Du lit d’hôpital à la politique ! Vraiment, que tout soit clair de prime à bord.

Le peuple camerounais a toujours été fier et restera fier de son capitaine miraculé (et bientôt miracles ?). Song, un nom qui rime avec courage et détermination, un homme qui dégouline de patriotisme, un homme qui fait partie de ce que la nation compte encore comme prophètes, les derniers qui nous restent. Nous n’allons pas faire comme Jérusalem qui brûlait les siens ! Nous connaissons le charme de notre ancien capitaine courage, il en aurait d’ailleurs à remontrer à Don Juan ou à Casanova.

Une fois à Buea et Bamenda, il déploiera en une seconde toute sa gamme de séduction, et le peuple anglophone médusé et vaincu, reviendra à de meilleurs sentiments. Sûr, il le fera avec le doigt dans le nez comme Milla marquait les buts. L’on comprend que le pouvoir central ne veut pas rester les deux pieds dans le même sabot. Une attitude de sagesse qui est toujours saluée par tous les stratèges en politique. Après le naufrage de l’équipe Yang et la tournée oiseuse du trophée de la Can, voici le baptême de l’air de Rigobert Song dans les casques bleus. Peut-être que pour le pouvoir de Yaoundé Rigobert Song constitue le dernier coup de pied de l’âne dans la crise anglophone.

La question est, «n’envoie-t-on pas un gosse faire le boulot d’un homme ? Que peut un petit Song Bahanag là où un Premier ministre et tout son gouvernement ont mordu la poussière ?» Fais gaffe Rigo ! La fraîcheur des maisons de santé va contraster avec la touffeur des hauteurs du Nord-ouest et du Sud-ouest. Pas bon pour le coeur…

Le grand Manyan dans le rôle de saltimbanque du gouvernement ou plutôt, agité comme un gadget politique du gouvernement ! Logique. La vie, c’est un prêté pour un rendu. Vous n’y pigez que dalle alors ? N’est-ce pas grâce à la légendaire débonnaireté du roi qu’il est vivant parmi les vivants ? Et comment ! La vie c’est le «Njangui», tu me donnes, je te donne.
 

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