Russie. Crimée/vote à l'AG de l'Onu: pas d'isolement de la Russie (Tchourkine)
Le vote à l'Assemblée générale des Nations unies contre le référendum en Crimée a montré qu'il n'est pas question de l'"isolement" de la Russie sur la scène internationale, a déclaré jeudi devant les journalistes le délégué permanent russe auprès de l'Onu Vitali Tchourkine.
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"Le résultat est plutôt bon pour nous. Nous avons remporté une victoire politique et morale. Evidemment, il n'est plus question d'aucun isolement de la Russie", a indiqué le diplomate à l'issue du vote.
La résolution, soumise par l'Ukraine et dénonçant le récent référendum en Crimée, a été adoptée par 100 voix pour, 11 contre et 58 abstentions. Ont voté contre l'Arménie, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le Nicaragua, la Russie, le Soudan, la Syrie, le Venezuela et le Zimbabwe.
Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars. Kiev a protesté, dénonçant une "annexion".
Un drone espion ukrainien abattu en Transnistrie
Un drone espion ukrainien a été abattu le 23 mars dernier en Transnistrie, a annoncé mardi soir à Tiraspol le Comité de sécurité d'Etat (KGB) de cette république autoproclamée à majorité russophone qui réclame son indépendance par rapport à la Moldavie.
"Le KGB de la République moldave du Dniestr (Transnistrie) appelle les pays garants, les participants à l'opération de paix à ne pas lancer de missions de reconnaissance militaire qui font monter la tension, y compris à la frontière entre la Transnistrie et l'Ukraine", a indiqué le KGB dans un communiqué.
Selon le texte, les experts du Comité ont déchiffré les enregistrements audio et vidéo du drone venu du territoire ukrainien. Ils ont établi que le drone avait été envoyé par des personnes qui seraient liées aux unités techniques du Service de sécurité d'Ukraine, à l'Etat-major général du ministère ukrainien de la Défense ou au mouvement nationaliste radical Secteur droit. Le drone effectuait une mission de reconnaissance.
Le KGB a lancé une enquête suite à la violation de l'espace aérien transnistrien.
Selon l'état-major du contingent de paix russe déployé en Transnistrie, l'Ukraine interdit aux hommes ayant un passeport russe de traverser la frontière ukraino-moldave en Transnistrie depuis la mi-mars. Les gardes-frontières ukrainiens empêchent également le passage de marchandises envoyées par rail aux soldats de la paix russes en Transnistrie. Cela met en danger les efforts appelés à garantir la sécurité dans la région.
La république autoproclamée de Transnistrie souhaite se séparer de la Moldavie, mais Chisinau s'y oppose et lui propose une large autonomie. La paix dans la zone du conflit est actuellement maintenue par une force unifiée comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien.
Le règlement du conflit fait l'objet de négociations menées au format "5+2", qui réunissent la Moldavie et la Transnistrie en tant que parties au conflit, la Russie, l'Ukraine et l'OSCE en tant que médiateurs, et l'Union européenne et les Etats-Unis en tant qu'observateurs.
Crimée: l'AG de l'Onu dénonce le référendum (résolution)
L'Assemblée générale des Nations unies a adopté jeudi par 100 voix pour, 11 contre et 58 abstentions une résolution non contraignante qui dénonce le récent référendum en Crimée et le rattachement de cette péninsule à la Russie.
La résolution, soumise par l'Ukraine, stipule que "le référendum tenu le 16 mars 2014 en république autonome de Crimée et dans la ville de Sébastopol n'est pas légitime et ne peut, par conséquent, servir de base à n'importe quel changement du statut de la république autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol".
L'Assemblée générale des Nations unies a appelé tous les Etats, organisations et établissements spécialisés internationaux à ne pas reconnaître de changements de statut de la Crimée et de Sébastopol et à "s'abstenir de toute démarche ou action qui puissent être interprétées comme la reconnaissance de tout changement de statut en question".
Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars. Kiev a protesté, dénonçant une "annexion".
Révolutions de couleur: protéger les Russes contre les extrémistes (Poutine)
Le président russe Vladimir Poutine a appelé jeudi à analyser les révolutions de couleur, notamment le récent changement de pouvoir en Ukraine, en vue de protéger les Russes contre les extrémistes.
"Nous devons analyser toutes les révolutions de couleur, y compris les récents événements en Ukraine, pour protéger nos citoyens contre les extrémistes et les terroristes", a indiqué M.Poutine lors d'une rencontre avec les membres du bureau du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
Dans le même temps, le chef de l'Etat russe a appelé à ne pas entraver le développement de la société civile en Russie et à permettre aux citoyens russes de défendre leurs droits. "Les citoyens doivent savoir qu'ils disposent de nombreux méthodes et instruments légitimes pour exprimer leur mécontentement au pouvoir (...), notamment les manifestations et marches", a ajouté le président Poutine.
"Nous devons, sans aucun doute, analyser la situation dans les médias, dans le mouvement protestataire, mais je vous appelle à éviter les décisions qui porteraient atteinte aux libertés civiles et au droit des citoyens d'exprimer leur opinion", a déclaré M.Poutine commentant la proposition du sénateur Andreï Klichas de prévoir une peine pénale pour la violation de la loi russe sur les manifestations.
Adhésion de l'Ukraine à l'Otan: une provocation contre la Russie (Vienne)
L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan serait un "signal absolument incorrect et une provocation à l'égard de la Russie", a déclaré le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz dans une interview à la radio Mitteldeutscher Rundfunk.
"Adhérer à l'Otan serait, à mon avis, une perspective erronée pour l'Ukraine", a affirmé M. Kurz.
Selon lui, le pays doit conserver sa neutralité, sans chercher à faire partie d'aucun bloc militaire.
Le chef de la diplomatie autrichienne a dans le même approuvé l'intention de l'Union européenne de signer un accord d'association avec Kiev. Cependant, a-t-il précisé, cet accord ne doit pas être dirigé contre la Russie.
L'Otan n'a pas l'intention de s'élargir dans un proche avenir, a déclaré mercredi le président américain Barack Obama, ajoutant il était peu probable de voir l'Ukraine déposer prochainement une demande d'adhésion à l'Alliance.
Référendum en Crimée: Moscou hostile au projet de résolution de l'AG de l'Onu
La Russie est contre le projet de résolution de l'Assemblée générale des Nations unies qui appelle à ne pas reconnaître le référendum en Crimée et le rattachement de cette péninsule à la Russie, a déclaré jeudi le délégué permanent russe auprès de l'Onu Vitali Tchourkine.
"La Russie est hostile à ce projet de résolution de l'Assemblée générale. C'est un document provocateur qui essaie de remettre en doute la portée du référendum en Crimée", a indiqué le diplomate.
L'Assemblée générale de l'Onu doit se prononcer jeudi sur un projet de résolution non contraignante soumis par l'Ukraine qui dénonce le référendum en Crimée. Ce texte est similaire à celui qui avait été soumis au Conseil de sécurité des Nations unies le 19 mars mais qui avait été bloqué par un veto russe.
Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités de Kiev et proclamé son indépendance et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars. Kiev a protesté, dénonçant une "annexion".
La Crimée publie une liste d'Ukrainiens déclarés persona non grata
Les autorités de la république de Crimée, qui a adhéré à la Fédération de Russie le 18 mars dernier, ont publié jeudi une liste contenant 321 noms d'Ukrainiens proclamés persona non grata sur la péninsule.
Publiée sur le site internet du Conseil d'Etat de la Crimée, la liste comprend des députés de la Rada suprême (parlement ukrainien) et anciens parlementaires devenus ministres, notamment le premier ministre ukrainien par intérim Arseni Iatseniouk, le président de la Rada suprême et président ukrainien par intérim Alexandre Tourtchinov.
Parmi les persona non grata en Crimée figurent en outre les frères Oleg et Andreï Tiagnibok que le Comité d'enquête de Russie accuse d'avoir participé aux combats contre les soldats russes en Tchétchénie en 1994-1995. D'autres personnes, qui ont participé à ces combats, y compris le dirigeant du mouvement ultranationaliste ukrainien Secteur droit, Dmitri Iaroch, ne figurent pas sur la liste.
Les autorités de la Crimée n'expliquent pas les raisons pour lesquelles elles ont déclaré ces 321 Ukrainiens persona non grata.
Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février en Ukraine. La Rada suprême démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, nommé le président du parlement Alexandre Tourtchinov chef de l'Etat par intérim et réformé la Constitution. M.Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada.
La Crimée, république autonome à majorité russophone située dans l'est de l'Ukraine, n'a pas reconnu les nouvelles autorités de Kiev. Elle a proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars où 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision. La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars dernier.
L'UE pas prête à offrir une perspective d'adhésion à l'Ukraine (Barroso)
L'Union européenne n'est pas pour le moment prête à offrir à l'Ukraine une perspective d'adhésion à l'UE, car l'Ukraine elle-même n'est pas encore prête à y adhérer, estime le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
"Pourquoi l'Union européenne n'a-t-elle pas offert une perspective d'adhésion à l'Ukraine? Parce que les pays membres ne sont pas encore prêts à une telle démarche. Ils estiment que non seulement l'Ukraine n'y est pas prête, mais que l'UE n'est pas prête non plus à accueillir un pays comme l'Ukraine". a déclaré M. Barroso.
Cependant, a-t-il poursuivi, la porte de l'UE "n'est pas fermée aux nouvelles adhésions. Cette possibilité pourrait se réaliser à l'avenir".
Le président de la Commission européenne a également fait savoir que le consentement de tous les membres de l'UE était indispensable pour proposer une adhésion à Kiev.
"Un consensus des pays membres est nécessaire. Nous sommes encore loin d'y parvenir en ce qui concerne l'Ukraine", a conclu M. Barroso.
Les députés russes préparent des sanctions contre les entreprises américaines
La Douma (chambre basse du parlement russe) et le Conseil de la Fédération (chambre haute) étudient des sanctions contre les entreprises américaines ", écrit jeudi le quotidien Izvestia.
Les députés pensent qu'il est nécessaire de réagir symétriquement aux attaques américaines visant les entrepreneurs russes. Les compagnies étrangères, quant à elles, comptent poursuivre leur coopération avec la Russie. Le Kremlin pense qu'il est absurde d'imiter les sanctions de l'Occident tout en précisant que "tout peut arriver.
"Avec les députés nous revenons souvent sur la question de la prochaine vague de sanctions réciproques contre les Etats-Unis, notamment d’une limitation des représentations d'entreprises appartenant aux citoyens américains", a déclaré le député Vadim Denguine.
Le député communiste Boris Kachine s'est prononcé en faveur de mesures contre les entreprises américaines en Russie si les USA étaient les premiers à adopter de telles sanctions contre les entreprises russes. Cependant, il pense qu'il faut établir une graduation précise des marchandises et des services auxquels la Russie peut renoncer et, au contraire, ceux dont elle a besoin.
Le sénateur Evgueni Tarlo est convaincu que des sanctions doivent être adoptées, mais pas forcément symétriques. Son collègue Andreï Klimov affirme à son tour qu'une analyse réfléchie devait précéder une décision de ce genre.
"La situation n'est pas simple, même les députés ne sont pas unanimes à ce sujet. Une analyse poussée est nécessaire pour prendre des décisions réfléchies. Pour ne pas nuire. Une réaction symétrique est un retard, une action par inertie. Cela dépend des cas, bien sûr. Mais je voudrais préciser que beaucoup de mes connaissances, y compris parmi les entrepreneurs américains, ne se hâtent pas de suivre les décisions politiques parce qu'elles sont néfastes pour les affaires. Je pense qu'il nous serait également utile d'attendre", déclare Andreï Klimov.
La compagnie pétrogazière américaine Exxon Mobil, qui travaille notamment à Sakhaline, confirme les propos du sénateur russe. "Nous espérons que la question politique ne nous concernera pas. Nous avons l'intention de poursuivre notre travail en Russie", a déclaré un représentant de la compagnie américaine.
Vladimir Poutine a rencontré mercredi le président de Siemens, Joe Kaeser. Leur entretien a porté sur la réalisation de projets communs. Le groupe allemand participe à l'organisation de la circulation de trains à grande vitesse en Russie, fournit des équipements médicaux high-tech et collabore dans le secteur énergétique.
Poutine et Kaeser s'étaient rencontrés la dernière fois en octobre 2013. La compagnie compte investir beaucoup d'argent dans ses projets en Russie d'ici 2015.
Dans l'ensemble, les entreprises allemandes s'opposent à la rupture des relations avec la Russie et considèrent comme absurdes les sanctions contre Moscou. Le Comité de l'économie allemande pour les relations Est-Ouest rappelle que 300 000 emplois allemands dépendent des contacts avec la Russie et cette dernière représente un débouché important pour les produits allemands.
Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a déclaré qu'il était encore difficile de prédire si des sanctions seraient adoptées - mais qu’en général elles étaient réciproques.
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