Cameroun - Politique. Coulisses d'Etoudi: Marafa Hamidou Yaya a la Societe Nationale des Hydrocarbures ?

La Nouvelle Expression Jeudi le 22 Décembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans certaines allées du palais, le nom de Marafa Hamidou Yaya reviendrait de plus en plus comme l’éventuel successeur d’Adolphe Fridol Moudiki Elamé à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (Snh). Ancien cadre de la Snh, l’ex-ministre, qui fut également président du conseil d’administration de cette « caisse noire » de l’Etat lors de son passage au secrétariat général de la présidence de la République, aurait le profil de l’emploi...

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ETOUDI (4) : MARAFA H. YAYA A LA SOCIETE NATIONALE DES HYDROCARBURES ?

De l’avis des observateurs et des analystes, l’un des faits majeurs de la réorganisation du gouvernement intervenue le 9 décembre 2011 est sans doute le limogeage de l’ex-ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya. Un départ pour le moins significatif si l’on s’en tient à une longévité de près de deux décennies au gouvernement, avec des passages à des postes stratégiques comme secrétaire d’Etat aux Finances, conseiller spécial du chef de l’Etat et ministre secrétaire général de la présidence de la République. Selon nos informations, cet ingénieur en pétrochimie qui ferait de la succession de Paul Barthélémy Biya bi Mvondo sa principale raison d’être pourrait connaître un avenir politique et professionnel aussi complexe qu’imprévisible.

En attendant de voir si la justice pourrait s’intéresser à l’ex ministre, son nom étant cité dans plusieurs affaires, notamment l’affaire Albatros, du nom de cet aéronef présidentiel de « quatrième main » qui risqua de décimer la famille présidentielle en 2004, lors de son tout premier vol en tant « qu’avion présidentiel », tout laisse croire que rien n’est définitivement perdu pour lui. Dans certaines allées du palais, le nom de Marafa Hamidou Yaya reviendrait de plus en plus comme l’éventuel successeur d’Adolphe Fridol Moudiki Elamé à la tête de la Société nationale des hydrocarbures (Snh).

Ancien cadre de la Snh, l’ex-ministre, qui fut également président du conseil d’administration de cette « caisse noire » de l’Etat lors de son passage au secrétariat général de la présidence de la République, aurait le profil de l’emploi. Sauf que ses « probables ennuis judiciaires » pourraient commencer à tout moment, car s’il est vrai que son ennemi intime, Amadou Ali, n’est plus ministre de la Justice, il n’est pas inutile de dire que les relations entre Marafa et le nouveau Garde des sceaux, Laurent-Marie Esso, soient des plus cordiales. C’est dire si les prochains jours pourraient se révéler difficiles pour l’ex-ministre, à moins que ses appuis qu’on dit solides au sein de la droite française et auprès de l’homme d’affaires hexagonal Vincent Bolloré, ne dissuadent le chef de l’Etat.


ETOUDI (3): SOULAGEMENT APRÈS LE DÉPART DE LAURENT ESSO DU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE LA PRÉSIDENCE…

Selon des informations concordantes de La Nouvelle Expression, des changements opérés il y a quelques jours auraient procuré beaucoup de joie dans le gouvernement et dans les couloirs du palais. La raison de cette jubilation étant le « retour au gouvernement » de l’ex-ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, tant Laurent-Marie Esso aurait mené la vie dure aux membres du gouvernement. Si, dans les allées du palais, certaines sources affirment que son départ du secrétariat général pourrait améliorer le fonctionnement des services du fait de la « fin d’un bicéphalisme » entre l’ex scribe de Paul Barthélémy Biya bi Mvondo et le directeur du cabinet civil du président de la République, Martin Belinga Eboutou, au sein du gouvernement, la joie manifestée par les uns et les autres n’est qu’un secret de polichinelle, à commencer, dit-on, par le Premier ministre.

Selon nos informations, non seulement Philémon Yang Yundji n’aurait pas oublié son passage au secrétariat général de la présidence où il était l’un des adjoints du nouveau ministre d’Etat chargé de la Justice, il est arrivé que même après sa promotion à la Primature, ce dernier subisse la « censure » de Laurent Esso. Il en serait ainsi notamment des nominations dans la haute administration, mais également des voyages professionnels des ministres à l’extérieur du pays sur lesquels, bien qu’ayant reçu la permission du chef du gouvernement, Laurent Esso, pour qui les « urgences c’est à l’hôpital », s’asseyait carrément dessus, alors qu’il suffisait juste d’un visa de la présidence.

Du coup, dans les rangs du tout nouveau gouvernement des « grandes réalisations », des ministres attendent de voir son attitude vis-à-vis de son « chef », de même qu’ils s’excitent à l’idée de voir « le grand muet » intervenir publiquement sur l’action gouvernementale relevant de son département ministériel.

ETOUDI (2): LES NOMINATIONS DANS LES SOCIÉTÉS PUBLIQUES ATTENDUES EN JANVIER…

Le moins que l’on puisse dire est que le train des « grandes réalisations » est plus que jamais lancé, tout au moins avec la formation du gouvernement le 9 décembre dernier. Dans l’entourage immédiat du président de la Répbliqueon dit Paul Barthélémy Biya bi Mvondo particulièrement préoccupé par la situation économique du pays, d’où sa volonté de « veiller personnellement » à la bonne marche des affaires du pays. Du coup, parle-t-on d’un chamboulement attendu à la tête des sociétés publiques, d’autant que pas moins de trois directeurs généraux ont été promus lors du dernier gouvernement : entre autres, le directeur général de la Cameroon water utilities corporation (Camwater), Basile Atangana Kouna, qui a hérité du poste de ministre de l’Eau et de l’Energie ; le directeur général de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), Benoit Ndong Soumhet, promu ( ?) secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education de base ; ou Rose Dibong, jusque-là directeur général adjoint du Crédit foncier du Cameroun (Cfc), nommée secrétaire d’Etat au ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. En dehors de ces trois nouveaux membres du gouvernement qu’il faudra remplacer, d’autant que « Paul Biya n’accepte plus le cumul des fonctions au risque de diluer l’efficacité de ses collaborateurs », l’on pourrait assister à un véritable réaménagement à la tête des entreprises publiques. Encore que certains de ces gestionnaires des fonds publics puissent intéresser la justice, laisse-t-on croire dans certains cercles introduits du pouvoir. Dans ce même ordre d’idées, il est fort probable que quelques délégués du gouvernement soient touchés, dont Fritz Ntoné Ntoné de la Communauté urbaine de Douala (Cud) qu’ont dit en difficulté par rapport à son homologue de Yaoundé, Gilbert Ntsimi Evouna qui semble, malgré de rudes batailles, tenir encore la corde.

 

ETOUDI (1): QUAND PAUL BIYA DÉSARÇONNE DES «DAUPHINS»...

Il ne faut pas forcément avoir fait science po pour se rendre compte que, sans être un mouvement de grande amplitude comme d’aucuns pouvaient s’y attendre, la réorganisation du gouvernement, le 9 décembre 2011, n’en est pas moins porteuse de changements significatifs, notamment pour ce qui est de certaines fonctions qu’on pourrait considérer comme des leviers de pouvoir. Une sorte d’antichambre pour une éventuelle succession de Paul Barthélémy Biya bi Mvondo à la tête du pays. Conscient des batailles pour la succession, certes pour l’essentiel larvées, de certains de ses collaborateurs, le président de la République a profité du réaménagement opéré récemment pour se repositionner comme « l’unique commandant de bord du bateau Cameroun ». Des personnalités présentées, à tort ou à raison, dans l’opinion comme des « dauphins » en ont eu pour leur grade, au point que chacun ait perdu un bout de pouvoir. Aussi, si Amadou Ali conserve le rang de vice-Premier ministre, l’homme quitte le stratégique ministère de la Justice pour un « garage doré » à la tête du ministère délégué à la présidence de la République chargé des Relations avec les Assemblées. Une situation pour le moins complexe pour le « numéro deux du gouvernement » qui n’aura même pas un budget autonome à gérer, puisque cette prérogative reviendrait au directeur des affaires générales de la présidence de la République. Il perd le contrôle de « l’Opération épervier » qui en a fait, ces dernières années, « l’un des collaborateurs du chef de l’Etat les plus redoutés ». De son coté, bien qu’il conserve également le rang de ministre d’Etat, on ne peut logiquement dire que Laurent Marie Esso ait pris du grade du fait de sa mutation du secrétariat général de la présidence de la République au ministère de la Justice. Finie la délégation de signature en lieu et place du « patron » et un bicéphalisme de fait avec le Premier ministre, Philémon Yang. Bien que certains observateurs soutiennent que la nomination de René Emmanuel Sadi à la tête de l’important ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est une façon pour le chef de l’Etat de laisser cet homme de cabinet faire parler son génie, d’autres analystes soutiennent que le fait pour ce proche du président de le République d’abandonner les rênes du parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dont nul ne peut ignorer la capacité de mobilisation et même de nuisance en cas d’élection présidentielle sans Paul Biya, peut apparaître in fine comme une sorte de « dégradation ». Evidemment, dans ce carré de « présidentiables » dans le camp présidentiel, le plus grand perdant, pour le moment tout au moins, est bel et bien Marafa Hamidou Yaya, l’ex ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation dont l’avenir politique pourrait du reste être des plus complexes, prédit-on dans les arcanes du pouvoir.

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