Le chef de délégation de l’Union Européenne au Cameroun soutient que le fléau chasse les investisseurs européens du pays.

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«Le Cameroun est un pays qui renferme plusieurs richesses tant sur le plan humain que naturel, mais demeure champion en matière de corruption et c'est la raison pour la quelle les entreprises européennes hésitent à y investir. Si le Cameroun veut vraiment bénéficier de l'aide des investisseurs étrangers, il faudrait qu'il éradique ce phénomène qui le gangrène et ternit son image de marque», s'est exprimé jeudi 24 mai 2012 l'ambassadeur et chef de délégation de l'Union européenne au Cameroun, Raul Mateus Paula. C'était lors d'une conférence au campus de l'Ecole nationale des travaux publics (Entp).

Cette visite à l'Entp cadrait avec la politique du chef de délégation de l’Union européenne au Cameroun. Celle visant à faire le tour des grandes écoles du Cameroun. Raul Mateus Paula le 24 mai dernier au cours de son exposé a rappelé le contexte général de la relation Union européenne - Cameroun. Il a parlé d'accords commerciaux douaniers; d'accès au marché européen; du dialogue politique; de justice et droit de l'Homme ; de gouvernance; de migration; de sécurité aérienne et maritime et de représentation diplomatique.

A côté de ce rappel, Raul Mateus Paula a relevé les différentes actions de l'Union européenne dans le pays: les constructions et réhabilitations routières menées par l'Union européenne comme: la route Victoria Kumba, Ngaoundéré-Garoua et Pitoa Figuil, interconnexion historique «Nord-Sud» Garoua Boulai-Ngaoundéré avec l'appui de la Banque mondiale (Bm) et celui de la Banque africaine de développement (Bad); réhabilitation complète de Garoua Maroua 200km avec efforts similaires en République centrafricaine( Rca). Mais aussi, les projets en cours de réalisation dont la route Ngaoundéré Touboro Moundou et la réhabilitation de la route Figuil Madaga, corridor Douala Ndjamena et Bangui fonctionnel en 2014.

Comme difficultés sur le terrain, le chef de la mission de l'Union européenne au Cameroun a souligné le retard pris dans la consommation des financements: 18 mois à deux ans pour signer une convention de financement. Il a également fait état du formalisme des conventions de financement qui ne savent pas assez s'adapter avec souplesse aux réalités, contraintes et réticences des Etats membres et du Parlement européen. Des réalités qui font croire, a-t-il souligné, un éternel recommencement.

Cette visite que les dirigeants de l'Entp accueillaient comme un «honneur», fait suite à celle rendue le 11 mai dernier à l'Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) où Raul Mateus Paula a exposé sur le thème des «enjeux des accords de partenariat économique Union européenne Afrique Caraïbes Pacifique pour l'intégration en Afrique».

Question d'une étudiante cependant: «Monsieur l'ambassadeur, tout à l'heure vous avez énuméré les bénéfices que l'Afrique tirerait en signant des accords de partenariat économiques avec l'Union européenne. Mais vous ne nous avez pas dit ce qu'en gagne l'Union européenne». Sans détour, «l'Union européen a un objectif clair, que l'Afrique se développe», a répondu Raul Mateus Paula.

 

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