La question des traitements inappropriés réservés aux ressortissants camerounais en Guinée équatoriale au menu des travaux de la 8e session de la Grande commission mixte de coopération entre les deux pays.

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Pour la partie camerounaise représentée par Pierre Moukoko Mbonjo, ministre des Relations extérieures, à l’ouverture des travaux de la 8e session de la Grande commission mixte de coopération entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale, ce lundi 27 août à Yaoundé, ces assises revêtent « une grande importance ». Dans la mesure où, précise-t-il, elles permettront « d’une part de procéder à une évaluation objective et sereine de notre coopération, et d’autre part d’explorer toutes les voies susceptibles de conduire à la mise en valeur optimale, des potentialités inexploitées et de conférer une impulsion nouvelle à la dynamique qui les caractérise ». Son homologue Agapito Mba Mokuy, ministre équato-guinéen des Affaires étrangères et de la coopération, n’en pense pas moins lorsque, solennellement, il affirme que son pays ne se séparera jamais du Cameroun.

À écouter les officiels de cette rencontre, la Guinée Equatoriale et le Cameroun souhaitent vivre en paix, entretenir et préserver les relations de bon voisinage. Seulement, tout ne se passe toujours pas comme souhaité par les différents chefs d’Etats. Sur le terrain, la coopération entre les deux pays est confrontée à de nombreuses difficultés liées à l’exacerbation des problèmes consulaires. Lesquels ont parfois conduit à la fermeture de sa frontière par la Guinée Equatoriale. Les Camerounais se plaignent d’être régulièrement victimes de tracasseries et d’escroquerie de tout genre ; de leur côté, les Equato-guinéens déplorent les actes de vols perpétrés par nos compatriotes sur leur territoire.

La main pratiquement sur le cœur, chacun des représentants des deux pays a promis de mettre du sien pour l’amélioration de cette relation somme toute tumultueuse. Dans son allocution, le Minrex camerounais s’est fait le devoir de rappeler l’état d’avancée desdites relations à travers notamment la tenue depuis 2010 de quatre sessions de la commission ad hoc sur les questions consulaires et de sécurité, instance créée après la 7e session de la grande commission mixte de coopération de juin 2009. Lesquelles assises ont abouti à l’élaboration et paragraphe des instruments juridiques que sont : l’Accord relatif à l’exemption réciproque de visas pour les titulaires des passeports diplomatiques, de services ou officiels ; l’Accord portant création de la Commission mixte permanente de sécurité ; le protocole d’Accord portant règlement intérieur du Comité de suivi des questions consulaires et de sécurité transfrontalière et le projet équato-guinéen d’ouverture d’un consulat à Ebolowa.

Ces instruments seront signés au cours de ces assises. Dont les travaux qui s’achèvent ce 29 août, ont pour objectif de renforcer les liens de coopération entre le Cameroun et la Guinée-équatoriale sur tous les plans, tel que stipulé par le but même de cette Grande commission mixte de coopération dès sa création en 1977. De façon spécifique, il s’agit entre autres de réaffirmer l’importance que mérite la gestion des questions frontalières et consulaires en particulier celles relatives au traitement inappropriés, réservé aux ressortissants camerounais dans le domaine de la libre circulation des personnes et des biens qui, a tenu à préciser Moukoko Mbonjo, « s’accordent fort peu avec les exactions et les expulsions dont ces derniers sont souvent victimes ».

 

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