Cameroun - Société. Controverse au Nord autour de l’argent des personnes handicapées

Mutations Lundi le 15 Juin 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le centre de promotion et de formation des aveugles de Maroua réclament une transparence dans la gestion des fonds à eux destinés.

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Les personnes handicapées semblent avoir ras-le-bol, pour avoir initié une rencontre avec les maires des régions du Nord et de l’Extrême-Nord les 9 et 10 juin derniers à Garoua, en vue de débattre des crédits des indigènes et les personnes nécessiteuses, transférés dans les collectivités territoriales décentralisées par le ministère des Finances. Une opération entrée en vigueur en 2010, à travers le processus de la décentralisation au Cameroun. Cinq années après cette réforme administrative, les personnes handicapées dans cette partie du pays estiment que leur part du gâteau n’arrive véritablement pas à bon port à cause de la «gourmandise» de certains magistrats municipaux. Résultats des courses, les crédits destinés à les soutenir connaissent de fortunes diverses. Pis encore, les personnes handicapées sont non seulement exclues de leur programme mais également, elles sont considérées comme des laissé-pour-compte. C’est ainsi qu’elles subissent au quotidien certaines formes de discriminations à travers des propos peu honorables lorsque ces derniers sollicitent une quelconque aide. «Lorsque vous voulez rencontrer le maire, il vous renvoie vers son adjoint, lequel à son tour vous mène la vie dure» confie, Bello Garaye, coordonnateur du Centre de promotion et de formation des aveugles de Maroua.

Au cours des assises entre les deux entités, les personnes handicapées en ont profité pour faire part de leur apport inclusif auprès des élus locaux. Entre autres critères adressés aux maires pour la mise en pratique de l’approche handicapée dans leur différente commune, on peut citer l’appui aux personnes handicapées en finançant leurs projets identifiés, la promotion de l’emploi aux personnes handicapées, la prise en compte des handicapés aux instances de décisions, l’accès à la santé et à l’éducation. D’après nos investigations, les crédits destinés aux personnes nécessiteuses et aux indigènes au Cameroun varient d’une commune à une autre. Ils sont de l’ordre de 250 000 à 1 500 000 Fcfa. Ce qui est en principe insuffisants, vu le nombre des personnes handicapées estimé à 15% de la population camerounaise, selon le dernier recensement. Par contre, certaines autorités compétentes estiment que la situation pourrait s’améliorer si les maires mettaient la main à la patte «certains maires ne pensent pas utile de venir vers nous ou faire appel à nous ils s’enferment avec un grand staff qui ne comprend pas grand chose à cela. C’est vraiment dommage», indique Halidou Djingui, délégué régional des affaires sociales pour le Nord. De leur côté, certains maires semblent avoir la situation en main depuis des lustres «A la commune de Lagdo, nous aidons les personnes handicapées en offrant des dons ceci même avant 2010 [année d’entrée en vigueur du programme], Ndlr», confie Abdoulaye, adjoint au maire de la commune de Lagdo. Pour l’heure, un plaidoyer a été adressé aux magistrats municipaux pour une prise en compte des personnes handicapées.

Esaie Meidogo Shakur (Cp)

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