Cameroun - Consommation. Contrôles renforcés autour de la viande de bœuf

Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG | Cameroon Tribune Jeudi le 30 Mai 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est une atmosphère trempée d’odeur fraîche de viande qui règne à l’abattoir de la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa) situé au quartier Etoudi à Yaoundé.

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C’est ici que sont abattus plus de 195 têtes de bœuf par jour. Et ce mercredi 29 mai 2013, les 172 employés ont fait le grand ménage. La salle d’abattage, tout comme la chambre froide et la boucherie ont été astiquées. Seules quelques traces de sang sur le sol, quatre carcasses de bœuf dépourvues de tête et des abats sont suspendus au niveau des postes d’inspection. Ici, une équipe d’inspecteurs vétérinaires explique au personnel avec encre et estampilleur à l’appui, le processus d’estampillage sur les carcasses de viande.
D’après Gaston Meyebe, délégué régional du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) pour le Centre, « à partir du 1er juin, toutes les viandes bovines vendues à Yaoundé et Obala devront être estampillées ». « Nous allons commencer par la viande bovine. Les autres espèces suivront plus tard, parce que le matériel actuel nous le permet», ajoute le Dr Nfor Mohamadou Bawe, directeur de l’abattoir de Yaoundé. Il s’agit d’un cachet en fer de couleur or et de forme ovale au centre duquel se trouvent les initiales CMR (Cameroun). Sur la partie supérieure se trouve l’abréviation ISV (Inspection sanitaire vétérinaire) et CE (pour la région du Centre) avec le chiffre 7 représentant le code du département du Mfoundi et le chiffre 1, synonyme du numéro de l’abattoir de la région. Les autres abattoirs auront leurs chiffres. Ainsi, les viandes saines et salubres mises à la disposition des consommateurs seront marquées à l’encre bleue à l’extérieur comme à l’intérieur des carcasses, y compris les autres parties. Celles insalubres porteront une marque rouge et feront l’objet des saisies au niveau des abattoirs pour être détruites. Les propriétaires de la viande peuvent faire appel à une contre-expertise à l’annexe du Laboratoire national vétérinaire (Lanavet) basé à Mvog-Betsi.

Cette action d’achat d’estampilles et d’encres alimentaires, instruite par le ministre Taïga dans le budget en cours, a pour but de changer les habitudes des consommateurs et de mettre fin aux abattages clandestins qui mettent sur le marché des viandes contaminées par les zoonoses et la tuberculose, des maladies facilement transmissibles à l’homme. Seule la viande à la traçabilité reconnue par un vétérinaire inspecteur sera estampillée au bout de la chaîne. En matière de sensibilisation sur l’estampillage, tous les acteurs de la chaîne de production à la commercialisation, sont imprégnés du processus depuis le 27 mai dernier.
 

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