Cameroun - Agriculture. Comment booster la transformation locale de cacao

Steve LIBAM | Cameroon-Tribune Jeudi le 26 Avril 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a émis le souhait lors de la visite d’une usine de transformation à Douala mardi.

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Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye, a effectué une visite mardi à Douala, dans les locaux de Sic Cacaos, une usine de transformation du cacao en produits semi-finis (masse de cacao, beurre de cacao, tourteaux de cacao, etc.). L’objectif étant de toucher du doigt la réalité des activités de la filière cacao. « Généralement, lorsque les paysans vendent leur cacao, ils ne se préoccupent plus de ce qui se passe après. Cette visite m’a permis de bien comprendre les activités des différents acteurs de la filière. Sic Cacaos est un acteur central dans la filière car l’entreprise transforme le produit brut en un autre produit et engendre de la valeur ajoutée. C’est est un exemple de ce que nous devons faire avec d’autres produits locaux », déclare Essimi Menye.

Du reste, lors de son analyse du secteur de la transformation du cacao au Cameroun, le Minader est lucide. « Le secteur est très faible. La Sic Cacaos transforme à peu près 30.000 tonnes de cacao par an, soit environ 15% de la production. Nous voulons que cette transformation puisse aller au-delà. A 20, 30, voire 40%. Plus on va transformer localement, plus nous aurons de la valeur ajoutée et plus nous allons nous enrichir », confie-t-il.

Pour parvenir à cet objectif, Essimi Menye évoque deux pistes. D’une part, le gouvernement pourrait inciter les acteurs déjà présents dans la filière à augmenter leurs capacités. Cela nécessiterait des investissements au niveau des infrastructures. D’autre part, il pourrait s’agir d’attirer d’autres transformateurs. Et pourquoi pas des Camerounais ? Toutes les pistes sont envisagées par le gouvernement.

Cependant, l’activité de transformation ne se fait pas sans difficultés. « Celui qui veut faire de la transformation locale du cacao a beaucoup de défis à relever. C’est un produit alimentaire, et les clients sont très exigeants. Un des problèmes que nous rencontrons est lié à la qualité des fèves cacao. Dans la région du Sud-ouest par exemple, il pleut beaucoup. Les gens ont du mal à sécher le cacao dans de bonnes conditions. Ils utilisent du feu de bois en général, et si le cacao est fumé, le chocolat l’est aussi. Nous travaillons avec le gouvernement pour améliorer la qualité car les gens doivent savoir que si la qualité augmente, le prix va aussi augmenter sur le marché sous-régional. Ensuite, celui qui transforme subit des coûts supplémentaires (énergie, maintenance, emballage…) par rapport à celui qui exporte directement », pense Bart Willems, Dg de Sic Cacaos. Ce dernier évoque entre autres des mesures incitatives pour les transformateurs locaux, comme des taxes à l’export moins élevées pour ces derniers par rapport à ceux qui exportent le cacao brut.
 

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