La fédération internationale de football association a opposé une fin de non recevoir à la demande de Joseph Owona de proroger le mandat du Comité de Normalisation.

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En marge du tirage au sort de la Coupe du Monde 2014 qui a eu lieu vendredi dernier, Joseph Owona, le président du Comité de Normalisation a sollicité une entrevue avec Joseph Sepp Blatter, le président de la Fifa. Une requête à laquelle le président de la Fifa n’a pas accédé car l’objet de cette entrevue n’était visiblement pas de son goût et le lieu n’était pas indiqué, comme l’a fait savoir au professeur le responsable du protocole de Joseph Sepp Blatter. D’après une source proche du dossier et présente au moment de la demande d’entrevue, il aurait été rappelé à Joseph Owona et sa suite que « le mandat du Comité de Normalisation de la Fécafoot expirait le 31 mars 2014 » et que la Fifa avait déjà révélé que « La Fifa ne conviera aucun exécutif provisoire ou nommé à la phase finale de la Coupe du Monde » et « aucun radis ne sera versé à aucun exécutif provisoire ou nommé ». Groggy, Joseph Owona a tout de même demandé s’il était possible qu’un rendez-vous soit pris avec le président de la Fifa à Zürich, une fois la fièvre du tirage au sort de la Coupe du Monde retombée. La réponse, une fois de plus, n’a pas laissé grand espoir au constitutionnaliste camerounais. « Si vous voulez, mais cela ne changera pas grand-chose à ce que je vous ai déjà dit », s’est-il entendu répondre.

Ainsi, comme nous le décriions déjà ici et malgré les véhéments démentis des partisans de Joseph Owona, ce dernier avait bel et bien l’intention de s’éterniser à la tête de la Fécafoot et la Fifa vient de lui couper l’herbe sous le pied de manière quasi irrémédiable. Le Comité de Normalisation a donc jusqu’au 31 mars 2014 pour respecter son cahier de charges. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Owona et Cie ont pris beaucoup de retard dans le respect dudit cahier de charges.

A l’heure actuelle, personne ne sait à quel niveau l’on se trouve avec la relecture et la révision des statuts de la Fécafoot, ni du code électoral qui doit encadrer les prochaines élections. Personne ne sait non plus où l’on en est avec le chronogramme des renouvellements des organes dirigeants de la Fécafoot. Des 10 Comités de Normalisation régionaux qu’ils étaient censés installer, ils n’en ont installé que deux (Littoral et Extrême-Nord). La gestion des affaires courantes a été une véritable catastrophe depuis l’installation de ce Comité, avec des matches de Coupes du Cameroun entachés de forts soupçons de corruption. De plus, un confit de chefs oppose Joseph Owona à Emmanuel Ngassa Happi, son vice-président. Plusieurs membres de ce Comité de Normalisation se plaignent sous cape de la « gestion monarchique » du Professeur.

En fait, depuis l’installation du Comité de Normalisation, la Fécafoot est très présente dans la rubrique « faits divers » avec la guéguerre Owona-Ngassa Happi, le cambriolage du bureau du football des jeunes, les plaintes déposées par Joseph Owona contre certains journalistes, les droits de réponse du professeur de Droit, le redéploiement des employés dans leurs bureaux, Tombi à Roko qui a quitté son bureau pour s’installer dans celui qu’occupait Mohammed Iya, le Secrétaire général qui va au Gabon sans en référer à sa hiérarchie, Joseph Owona qui agresse des journalistes dans un hôtel, les membres du Comité de normalisation qui se bagarrent pour des missions, ou encore les tensions autour de la billetterie de la Coupe du Monde que Joseph Owona a confié à Gwet Matip, son beau frère de Directeur de cabinet, la construction d’un centre de médecine sportive et d’un hôtel des sélections nationales. Rien ou presque sur le cahier de charges fixé par la Fifa, quatre mois après l’installation de ce Comité et à un peu moins de quatre mois du terme de son mandat.

Il est donc désormais temps de se presser pour respecter les délais. Dès son retour au Cameroun jeudi prochain, il devra s’atteler à boucler les statuts et le code électoral de la Fécafoot en vue des prochaines élections. Il devra également commencer à communiquer sur l’état d’avancement des travaux du Comité de normalisation. Il devra sans doute également informer les Camerounais sur le quartier général des Lions indomptables au Brésil car ils ont le droit de savoir, comme les Français, les Allemands ou les Ivoiriens, où et à quel prix leurs Lions seront logés durant le prochain mondial. A condition bien sûr qu’il ait la tête à cela car la claque reçue de la part de la Fifa l’aurait profondément affecté.

René Mouandjo à Yaoundé

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