Cameroun - Société. Cnjc :Le président déchu de ses fonctions

Mutations Lundi le 21 Septembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Jean Marc Afesi Mbafor a été déposé samedi dernier lors d’une assemblée générale extraordinaire du Conseil.

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La rumeur de la destitution du président du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (Cnjc) circulait déjà dans les milieux jeunes à Yaoundé. Samedi, les membres du bureau et les représentants régionaux sont passés à l’acte.  Jean Marc Afesi Mbafor a été déposé. La sentence est tombée après des débats houleux sous le regard attentif des membres du conseil de discipline de cette instance dédiée aux jeunes. Les représentants de ministère de la Jeunesse et de l’Education civique étaient également présents à la rencontre. Sur 28 voix exprimées, 24 personnes ont voté pour la destitution du président. Il y a eu deux bulletins nuls et deux personnes opposées à la sanction. Le premier vice-président Mohamadou Djibrilla  devient ainsi le président intérimaire du Conseil national de la jeunesse du Cameroun jusqu’à la fin du mandat du précèdent qui s’achève au mois de décembre prochain.


Jean Marc Afesi Mbafor et quatre membres du bureau ont claqué la porte avant même le vote. Il n’a pas pris part au communiqué final de sa destitution. Contacté sur son téléphone hier (d’abord à maintes reprises par le reporter, ensuite par le rédacteur-en-chef), c’est d’abord Emmanuel Bataké qui répond. Ce dernier se présente comme le « communicateur du président ». A l’en croire, l’Ag de samedi était « irrégulière et frauduleuse. Le quorum n’a pas été atteint». Le « communicateur de président » rejette en bloc les accusations des autres membres du Cnjc. « Ces conseillers sont véreux, ils s’intéressent juste aux 30 millions, ils veulent qu’on procède au partage de cet argent», rapporte Emmanuel Bataké.  



Quelques instants plus tard, Afesi Mbafor entreprend de joindre au téléphone le reporter de Mutations. Il soutient également que les « frondeurs » souhaitent que l’argent soit «partagé entre les membres. La suspension des 2/3 est illégale est infondée. Ces gens-là veulent distraire la jeunesse», se défend le patron du Cnjc.  



L’assemblée générale extraordinaire du 19 septembre a été convoqué par les 2/3 des membres actifs du Cnjc conformément à l’alinéa 2 de l’article 13 des statuts qui stipule qu’une assemblée générale extraordinaire peut se réunir en cas de besoin à l’initiative : «du ministre de tutelle; – du président du Bureau Exécutif ; – des 2/3 des membres actifs». «Le président était incapable de convoquer cette Ag, nous étions donc obligé de prendre acte de ses insuffisances», confie sous anonymat certains membres du bureau.  



L’article 1 de l’article 13 des statuts  précise que «l’assemblée générale se réunit en session ordinaire une (01) fois par an à la fin de chaque exercice budgétaire, sur convocation du président du Bureau exécutif du C.n.j.c. ». « Le président Afesi Mbafor n’a jamais convoqué une rencontre de ce genre. Ne communique pas. Ne prends pas en compte les observations de son équipe. Ne collabore pas», ajoute un autre membre du bureau exécutif. La liste des griefs faits au président du Cnjc est assez longue. On reproche aussi au président de «ne pas avoir une feuille de route, aucun projet de société. Ses comptes n’ont pas été par ailleurs validés par l’Ag ».



Des dysfonctionnements ont aussi été observés sur la gestion des subventions de l’Etat, soit 30 millions par an. Pourtant, l’alinéa 2 de l’article 25 des statuts mentionne que les «ressources du Cnjc constituent des deniers publics». Un différend aurait été engendré au sujet de la vérification des comptes entre le commissaire aux comptes et son président. Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique a été sollicité pour arbitrer.

Jules Kalla Eyango (stagiaire)

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