Cameroun - Sécurité. Cni : le long chemin de la sécurisation

La Nouvelle Expression Vendredi le 21 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le gouvernement camerounais vient de lancer une nouvelle campagne pour la sécurisation de la nationalité.

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Avec un nouvel opérateur, qui s’implante, à la place de l’ancienne entreprise française, Thalès security system. Le Délégué général à la sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguelé, a déclaré chez un confrère que « le nouveau système envisage l’attribution d’un numéro unique et définitif pour chaque usager dès sa première identification ». Le Dgsn précise que le nouveau document « sera difficilement falsifiable ». Aucun délais n’est encore fixé pour le démarrage de cette opération qui, il faut déjà le relever, sera plus compliquée qu’il ne le parait. Pour plusieurs raisons, qui font déjà bien réfléchir dans le sérail. Parce que l’ancienne carte ne posait pas de problème parce qu’elle était falsifiable, mais parce que la base sur laquelle elle était établie, notamment la fourniture de l’acte de naissance camerounaise comme pièce principale, n’était pas sécurisée.

Il est notoirement connu que le premier étranger venu peut, et c’est une pratique fort répandue au Cameroun, se le procurer dans le premier centre d’Etat civil du coin. Et foncer dans un centre d’identification se faire établir sa carte nationale d’identité camerounaise. Prendre des précautions pour n’attribuer qu’un numéro unique à chaque usager est louable. Mais comment commencer cette sécurisation en aval, en oubliant que la pièce qui permet de l’obtenir n’est pas du tout sécurisée en amont? Le gouverneur de la Région de l’Extrême nord, Midjiyawa Bakary, a décidé, depuis quelques semaines, que les agents des forces de l’ordre commencent à demander systématiquement aux usagers qu’ils contrôlent, les noms de leurs parents. Et même de leur village d’origine.

C’est justement parce que le gouverneur est conscient de ce qu’il ne suffit pas de brandir une carte nationale d’identité camerounaise. Elle peut avoir été obtenue sur la base d’un faux acte de naissance. La raillerie des « actes de Kumba » est bien connue. Cette méthode instaurée par le gouverneur de la Région de l’Extrême nord a déjà permis de surprendre plusieurs étrangers, détenteurs de la précieuse carte nationale d’identité camerounaise, mais qui ne savent même pas où ils sont nés au Cameroun. L’astuce de ce chef de terre est déjà une précaution à saluer. Mais son efficacité a forcément une portée très limitée, dans l’espace et dans le temps. C’est dire que la sécurisation de la nationalité camerounaise a encore de longues années devant elle. Message à l’intention du Dgsn.
 

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