Cameroun - Cinéma. Cinéma: dans les coulisses d’une trilogie

Monica NKODO | Cameroon Tribune Vendredi le 11 Septembre 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le court-métrage « Immersion » de Frank Olivier Ndema, réalisateur camerounais, est produit en collaboration avec la chaîne du groupe Canal “A+”.

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Un thriller psychologique. On n’en voit pas beaucoup dans le paysage cinématographique camerounais, mais le réalisateur Frank Olivier Ndema, délégué général du Festival Yaoundé Tout Court (Rific) ose le pari. Il est actuellement en tournage de la trilogie « Immersion », un court-métrage réparti en trois épisodes de quinze minutes chacun. Une enquête policière en vitrine, pour en réalité révéler le côté secret de chaque être humain. Cette personne cachée au fond de soi, qui ressurgit en temps de grosse colère, d’immense dépression ou de troubles mentaux. Le dédoublement de personnalité est la cible du cinéaste. « Quand on lit à travers les lignes de cette intrigue, on se rend compte que les gens ne sont pas toujours vraiment ceux qu’ils prétendent être », explique-t-il.

L’idée a séduit la chaîne française “A+”. « Je finance et eux ils remboursent. On est autour de 300.000 F par épisode », précise le réalisateur. Les délais sont restreints. Frank Olivier Ndema a pour ambition de terminer le tournage des trois épisodes avant le 15 décembre, et projeter le premier en novembre prochain, durant les Rific. C’est au siège du Centre de formation professionnelle en audiovisuel de la Crtv (CFPA) au quartier Ekounou à Yaoundé, que l’équipe de Ndema a élu domicile pendant trois jours, du 4 au 6 septembre dernier, pour tourner le premier épisode. « L’idée du CFPA d’Ekounou est venue quand j’écrivais le scénario. Nous sommes partenaires sur certains projets, alors je me suis dit, pourquoi ne pas utiliser son intérieur. Nous jouons avec le décor du Centre qui se prête très bien à celui d’un commissariat », constate le réalisateur.

Sur le plateau, 27 personnes en moyenne se côtoient. Les acteurs, les figurants, la script, l’ingénieur du son, la maquilleuse, les cameramen, entre autres. L’ambiance est détendue. La maquilleuse applique les derniers coups de blush et de fond de teint. La script transmet les directives du « boss » (le réalisateur) dans son talkie-walkie. Les acteurs Eshu Rigobert Tamwa et Michel Kamga répètent leur scène. Anthony Ndeuch, qui joue le commissaire Nelly, repasse ses vêtements. « Le film se déroule en un jour, donc il faut que la tenue soit identique à hier, au détail près », confie la script. Petite panique donc, quand l’un des acteurs dit avoir oublié ses boutons de manchette. « On va être obligé de recadrer », lance l’assistant réalisateur, entre deux coups d’œil sur les rushes de la veille.

Blanche Bana, meilleure actrice aux derniers Ecrans Noirs, est dans la peau de l’agent Abéga. En toute complicité avec le réalisateur, elle reçoit les dernières directives. Retiré dans une salle, au calme, Paul Steve Kouonang, qui incarne le personnage principal : l’écrivain-tueur, est en pleine concentration. Il s’imprègne de l’une des scènes cruciales, l’interrogatoire du suspect. Après la concertation, ces passionnés de cinéma rentrent dans le vif du sujet. « Silence ! On tourne ! Action ! » Le film est lancé. Dans quelques mois, les résultats du tournage. “A+” a décidé de diffuser la trilogie dès janvier 2016.

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