Le deuxième décès dans la ville a été enregistré à New-Bell.

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Moubad Ousseini, 22 ans, vendeur ambulant de vêtements, est mort le matin du samedi 9 octobre 2010. Tour à tour, il a été transporté au centre Nyss Santé et à l’hôpital de district de New-Bell, tous situés dans l’arrondissement de Douala 2ème. « Le malade a été emmené ici par son frère jumeau vers 4h du matin.

En apparence, il ne présentait pas les symptômes du choléra. Mais en l’espace de deux heures, il a fait les selles six fois et a vomi trois fois. Il était déshydraté. Nous lui avons prodigué des soins intensifs. Mais ses muscles se contractaient, il demandait à boire de l’eau. Nous avons eu la certitude qu’il souffrait du choléra. Mais il était déjà tard », rapporte Jules Yondjin Yao, l’infirmier du centre Nyss Santé de Nkololoun. Il signale que des frères du défunt vendeur ambulant lui ont appris que celui-ci était arrivé d’Eséka la veille.

Le soignant dit avoir fait évacuer le malade à l’hôpital de district de New-Bell à 4h 45. Il indique qu’à 11h, on lui apprend le décès de Moubad Ousseini. La famille du malade qui l’en informe est accompagnée du directeur de l’hôpital de district de New-Bell, du médecin chargé du choléra dans l’aire de New-Bell, le médecin chef de la Pmi du quartier Congo. L’équipe sanitaire a désinfecté les alentours du centre de santé, a sensibilisé les habitants du quartier et a distribué des médicaments partout où le malade a séjourné.  Le domicile du mort a aussi été visité.

Le décès du jeune homme porte à deux le nombre de malades morts qui présentaient les symptômes du choléra. Une femme était auparavant décédée à la Cité Sic au tout début de l’épidémie. Il y a déjà 115 cas suspects et 10 malades confirmés de choléra à Douala selon le dernier bilan effectué le vendredi 8 octobre 2010 par la supervision technique régionale de lutte dans le Littoral. Déclarée dans la capitale économique depuis cinq semaines, la maladie ne cesse de progresser. Tous les sept districts de la ville sont touchés : Deido, Bonassama, Logbaba, Cité des palmiers, Nylon, New-Bell et la presqu’île de Manoka. Le district de New-Bell demeure le plus touché avec 45 cas déclarés et un décès. Mais à l’hôpital de district de New-Bell, le personnel soutient que le malade est arrivé déjà mort.

Le superviseur technique régional de lutte dans le Littoral, le Dr Patrice Ngouadjio Kougoum, constate que les deux malades décédés ont été conduits tardivement dans les formations hospitalières. « Au moindre mal, il faut se diriger sans tarder dans un établissement sanitaire public où la prise en charge est entièrement gratuite. Il faut éviter de se rendre dans un hôpital privé où l’on risque de vous demander de payer les soins médicaux », exhorte le Dr Ngouadjio.

Pierre Arnaud Ntchapda et
Assongmo Necdem

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