Economie. Chine : une décision opportune
L’empire du milieu se réajuste. Le pays le plus peuplé du monde a abaissé, avant-hier, le taux de référence de sa monnaie, le yuan, de l’ordre de 2 % par rapport au dollar, la monnaie américaine.
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La monnaie chinoise fluctue désormais dans la fourchette de 6,2298 yuans pour un dollar contre 6,1162.
Même si les autorités chinoises refutent avoir procédé à une dévaluation de leur monnaie, la plus forte depuis 2005, cette décision attendue et opportune, selon de nombreux spécialistes, vise à stimuler l’économie de la géante asiatique et mondiale victime d’un certain ralentissement. Il en est ainsi de la forte chute des exportations qui ont reculé à – 8,3 % en juillet dernier. Il y a lieu de noter que les exportations chinoises ont souffert, ces dernières années, du renchérissement du yuan face au dollar et à l’euro, la monnaie européenne de même que de la hausse continue des salaires et du ralentissement de la demande globale. L’autre constat est que les exportations ne constituent plus le moteur de l’économie chinoise. Bien que le pays ait procédé à de nombreuses délocalisations, lors de la dernière décennie, en Asie du Sud-Est où la main d’œuvre est réputée moins chère et même si à travers la dévaluation du yuan, la banque centrale chinoise a voulu donner un signal fort au secteur exportateur pour que les usines continuent de tourner.
D’un autre côté, l’empire du milieu a souhaité rééquilibrer son modèle de croissance en misant davantage sur la consommation domestique. Mais dans ce domaine également, les réformes initiées tardent à produire les effets escomptés puisque la demande domestique ne permet de soutenir la croissance économique que de l’ordre de 3 à 4 % par an. L’investissement intérieur demeure également insuffisant compte tenu de l’immensité de la tâche à accomplir.
L’économie chinoise a beau éprouver quelques difficultés conjoncturelles qui s’expliquent notamment par la nécessité de la restructuration, elle demeure toutefois l’une des plus solides du monde, ainsi qu’en témoignent ses multiples et diverses interventions à l’intérieur et à l’extérieur du pays. La sage décision de dévaluer le yuan vise donc notamment à donner un coup de pouce aux exportations, à adoucir le choc de la restructuration et partant à relancer l’économie chinoise dans un contexte mondial généralement marqué par un léger recul de la croissance. Qui plus est, la Chine, qui fait actuellement office de deuxième puissance économique mondiale, conserve toutes ses chances d’émerger en 2016 comme la première puissance.
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