Cameroun - Logement. Chantiers abandonnés: les squatters élisent domicile

Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG | Cameroon-tribune Jeudi le 15 Septembre 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De nombreuses familles ont trouvé refuge au détriment des vrais propriétaires.

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Du côté du collège Vogt, des immeubles et maisons en chantier sont abandonnés. A première vue.  Et à l’intérieur, desquels des familles ont trouvé refuge. Ils viennent pour la plupart du septentrion et très souvent ne savent pas où aller et ne détiennent non plus d’informations sur les vrais propriétaires. « Nous avons trouvé un espace vide et étant sans abri, nous avons trouvé mieux de loger ici en attendant. L’espace n’est pas habité. C’est pourquoi ma famille et moi y restons puisque nous n’avons pas où aller, encore moins nous n’avons pas de revenus pour payer le loyer », confie l’occupant. Près de lui, son épouse et ses enfants s’activent en fonction de leurs occupations. Pendant que les uns s’occupent de la lessive, d’autres aident la maman à mettre des arachides grillées dans les bouteilles. « C’est grâce à ce commerce que je subviens aux charges du ménage. Et pendant ce temps, mon mari exerce des travaux saisonniers dans les domiciles privés », explique Mairamou.


Dans d’autres quartiers de Yaoundé, le scénario est  identique. A Odza par exemple, un pasteur vivant en France et dont l’épouse réside au quartier Santa Barbara à Yaoundé abrite dans son immeuble à deux niveaux des « locataires » qui ne reversent pas de loyer. « Quand j’ai constaté que l’espace était habité, j’ai cru qu’il s’agissait des membres de la famille. Je me suis rapproché d’eux afin de prendre des nouvelles de mon voisin. J’ai été surpris quand ils ont avoué ne jamais avoir rencontré les propriétaires », révèle un voisin. Sur le fait qu’ils ne sont jamais chassés de ces domiciles, chacun y va de ses explications, même les plus folles. « Parfois, ces habitants d’un autre genre font croire qu’ils sont propriétaires qu’ils n’ont pas des moyens pour achever leur chantier. Pourtant, ils sont simplement des squatteurs », croit savoir Jean François Ekani, cadre d’administration. « Il se raconte que ces squatters sont réputés dans les gris-gris qui anéantissent les propriétaires. Ceux-ci se trouvent dans des difficultés financières ne leur permettant pas d’achever leur construction. C’est pourquoi, ils ne sont aucunement inquiétés », conclut un riverain du quartier Odza.  

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