L'opposant a tenté en vain de perturber la cérémonie du coup d’envoi de la CAN 2017 de football.

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Le front social est toujours très agité à Libreville au Gabon, à cause de la crise née de l’élection présidentielle du mois d’aout 2016. Jean Ping, le leader de l’opposition, qui n’a toujours pas reconnu les résultats officiels attribuant la victoire au président sortant Ali Bongo, a tenté en vain de perturber la journée inaugurale de la 31 eme phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de football, le samedi 14 janvier 2017. Après s’être autoproclamé nouveau président de la République du Gabon, Jean Ping avait appelé le peuple gabonais à se rendre massivement à Rio, le quartier pauvre et  place mythique de l’opposition à Libreville, pour assister à sa prestation de serment. En bon calculateur, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine avait programmé  sa prise de pouvoir, le samedi 14 janvier 2017, jour où tout le continent avait le regard tourné vers le Gabon, pays hôte de la phase finale de la CAN 2017 à Libreville. Dans la foulée, l’opposition et une partie de la société civile avaient également appelé les citoyens à boycotter des matches de la CAN, compétition prévue pour se disputer du 14 janvier au 05 février 2017.  «La plateforme nationale de la société civile gabonaise appelle solennellement le peuple à un boycott actif de la CAN-2017 par tous les moyens appropriés, pacifiques et non violents, au nom de la liberté d’expression, de la vérité des urnes, de la souveraineté du peuple et du respect dû à nos martyres» pouvait-on lire sur les tracts que des formations politiques de l’opposition avaient fait distribuer dans la capitale…

Finalement, l’appel de Jean Ping n’a pas reçu un écho favorable. Il n’a pas prêté serment comme il l’avait lui-même prévu. Il n’a même pas été visible sur le lieu du rendez-vous alors quadrillé par les forces de l’ordre. L’appel pour le boycott de la CAN est aussi tombé dans l’oreille d’un sourd.  Il est vrai que les spectateurs ne sont pas allés en grand nombre au stade de l’Amitié pour le show culturel de la cérémonie de lancement de la CAN, mais,  le match d’ouverture Gabon contre Guinée Bissau s’est joué dans un stade de l’Amitié bien bondé.

La phase finale de la CAN 2017 de football se déroule donc sans fausse note grave. Les manifestations annoncées par l’opposition pour perturber cette compétition continentale majeure, n’ont pas été effectives. Devant les téléviseurs comme dans les stades, la population locale et les visiteurs, sont captivés par la magie du football. Toutefois, le Gabon demeure encore un pays profondément marqué par les conséquences de la crise post-électorale.

Nana Paul Sabin à Libreville.

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