Annonce faite par le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, à Douala.

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La Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019 au cœur des préoccupations du gouvernement camerounais. C’est dans cette optique que le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou, a effectué une visite sur le site devant abriter le nouveau stade omnisports dans l’arrondissement de Douala IIIe, précisément à Japoma. Le Minhdu, sous instruction du Premier ministre, a voulu se      « rendre compte de l’effectivité du bornage sur le site de 100 hectares alloué pour la construction du nouveau stade omnisports », a-t-il indiqué samedi, 24 octobre dans la capitale économique. Un projet qui concerne plusieurs départements ministériels. On a d’ailleurs aperçu les représentants de ces départements ministériels pendant la descente sur le terrain. Notamment, les représentants des ministères des Sports -le maître d’ouvrage-, des Travaux publics, des Marchés publics, des Domaines, du Cadastre et
des Affaires foncières et le directeur général de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (Maetur).

stadLe site de 100 hectares n’est pas seulement réservé pour la construction du nouveau stade. En effet, à cause du litige foncier opposant la communauté Mbango Bakoko à l’Etat, le site a été divisé en deux. Soit 60 hectares alloués pour la construction du stade et le reste « de 40 hectares restitués à la collectivité coutumière Mbanga Bakoko pour la nouvelle ville», explique Jean Claude Mbwentchou.

Une décision qui réjouit visiblement les autochtones. « Nous n’avons pas gardé ce terrain qui a été immatriculé depuis 1993 pour attendre le stade. Il y avait une idée de la Communauté urbaine de Douala. Mais, aujourd’hui, nous pensons que nous nous acheminons vers quelque chose qui donnera satisfaction à tout le monde », confie le chef de ce canton, Mabida Songue. Le début des travaux, à en croire le Minhdu, est prévu pour le 15 décembre prochain.

Expropriations

Un délai qui sera respecté, car les procédures au niveau du Cadastre ont été simplifiées et les dossiers du financement bouclés, affirme-t-il. Le projet est décliné en plusieurs phases. La construction d’un stade de 50 000 places couvertes, afin d’éviter à l’avenir des avenas comme on en a l’habitude au Cameroun, des parkings, des paysagistes, un gymnase multisports, une piscine olympique, etc. Et la création de la petite ville bâtie sur les 40 hectares comporte un centre commercial, des maisons, un hôtel, un hôpital, des complexes et des équipements communautaires (écoles, églises, marchés).

Néanmoins, il reste l’épineux problème des expropriations. Le préfet du département du Wouri a été instruit de procéder à l’identification des riverains installés sur le site et à leur expropriation. Le site étant déclaré « d’utilité publique ». On espère qu’ils seront indemnisés. Des croix de Saint André ont d’ores et déjà été apposées sur certaines constructions pour la « sécurisation des 100 hectares ». Le Minhdu a également instruit le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, Fritz Ntone Ntone, de sensibiliser la population. Par ailleurs, la Cud est chargée, au niveau de l’accès triomphal, de voir le raccordement sur l’autoroute et d’étudier les accès secondaires. Les travaux doivent prendre fin au plus tard « en 2018 », prescrit le Mindhu. 


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