Cameroun - Sécurité. Cameroun - Yaoundé: Un adjudant-chef accusé de torture

Prince Nguimbous | Le Jour Jeudi le 14 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Deux autres individus sont poursuivis dans la même affaire pour port illégal d'arme et usurpation de titre.

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Harouna Mohamadou, commerçant, 34 ans, vivant à Yaoundé, affirme avoir été victime de sévisses qui lui ont été infligés dans la soirée du 31 août dernier à Yaoundé par un sous-officier de la gendarmerie ainsi que deux autres individus. La victime brandit des photos où l'on aperçoit plusieurs hématomes aux jambes. Il impute principalement ces blessures à un certain Agnouzo'o, adjudant-chef en service au poste de commandement opérationnel du secrétariat d'Etat à la Défense (Seq1). Le plaignant a déposé une plainte depuis le 2 septembre dernier au Sed. Les mêmes faits ont été portés auprès du Préfet du Mfoundi, du commissaire de gouvernement et chez le procureur près le Tribunal de grande instance du Mfoundi.

«Dans la soirée du 31 août, aux environs de 19 h, Sali Gadji, un frère du village avec qui j'ai de bons rapports, me fait entrer dans son véhicule au niveau de l'Ecole de police. Il bloque les portières et me pointe une arme, me faisant savoir que si je bouge, il tire sur moi. Nous sommes restés là jusqu'à ce que l'adjudant-chef Agnouzo'o et le nommé Mohamadou qui s'est fait passer pour le substitut du procureur de la République arrivent. J'ai été menotte et ils m'ont installé dans une Mercedes de couleur rouge, appartenant à l'adjudant. Ensuite, j'ai été conduit au Sed. Là-bas, l'adjudant-chef m'a infligé 75 coups de machette sur chaque plante de pied. Il m'a également accroché sur un poteau. Ils sont allés me redéposer à l'Ecole de police», raconte la victime dans sa plainte. Elle explique que ses bourreaux voulaient qu'elle les amène au domicile d'un grand homme d'affaires au quartier Briqueterie. «Ne sachant pourquoi ils partaient là-bas, j'ai refusé», déclare-t-il.


Conac

Le 9 septembre dernier, le préfet du Mfoundi a adressé une correspondance à ce sujet au commandant du groupement territorial de gendarmerie du Mfoundi. Jean-Claude Tsila écrit: «J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir procéder à l'interpellation des mis en cause, à la vérification des faits dénoncés et de retirer le cas échéant les armes détenues par ces derniers». Dans la note du préfet, il est mentionné que «Messieurs Sali Gadji, Mohamadou et l'adjudant-chef Agnouzo'o, qui travaillent au poste de commandement opérationnel du Sed, se sont constitués en gang dont le but final consiste à l'extorsion de fonds, escroquerie, professant des menaces de mort à tous... Le fait le plus marquant est qu'ils se sont fait passer pour des agents de la Conac».

Jeudi dernier, aux environs de 11h, un enquêteur que le reporter du Jour a contacté par téléphone a fait savoir que: «l'arme a déjà été retirée des mains de Sali Gadji. Nous avons entendu tous les accusés et les procès-verbaux ont été transmis au parquet». Me Simon Pierre Ndzana, avocat d'Arouna Mohamadou, affirme: «J'ai dans son dossier un certificat médical d'une incapacité de 45 jours et des photos de mon client prises quelques heures après sa bastonnade. Nous poursuivons l'adjudant pour tortures et blessures graves. Les deux autres individus, nous les poursuivons pour port illégal d'arme», a-t-il déclaré.

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