Les résultats de l'enquête menée sur l'axe routier Douala-Garoua ont été présentés le 30 novembre 2013 dans la salle des conférences du Centre Pasteur de Yaoundé.

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C'est un rapport final des travaux dressé en cinq points qui a été présenté aux experts du ministère de la Santé publique, les responsables du Comité national de lutte contre le Sida, l'Institut Pasteur du Cameroun, l'Ong française Moto action, le Giz et la Fondation Total... Il s'agit entre du dépistage volontaire, des itinéraires thérapeutiques, de la perception du sida et attitudes vis-à-vis des personnes vivants avec le Vih, les comportements et pratiques sexuelles.

Selon cette étude réalisée sur un échantillon de 650 camionneurs, la très grande majorité des routiers interrogés connaissent l'existence d'un centre de dépistage volontaire du Vih. Cependant, certains d'entre eux considéraient avoir automatiquement le même résultat de test que leur partenaire. S'agissant du traitement en cas de séropositivité, les camionneurs ont révélé avoir fait recours à la médecine traditionnelle, allopathique ou à des prières pour guérir de cette épidémie.

Les enquêteurs ont également observé qu'un peu plus de la moitié de cette population de routiers ont une tendance à stigmatiser les personnes vivant avec le virus du Vin/sida. Notamment pour les personnes étrangères à la profession de camionneurs et à leur famille. Toutefois, cette stigmatisation diminuait lorsque le niveau de scolarisation était élevé.

Quant aux comportements et pratiques sexuelles, 40,2% des camionneurs ont déclaré avoir eu des rapports sexuels non protégés avec des partenaires occasionnels durant les douze derniers mois qui ont précédé l'enquête. Les parcs de stationnement de la région de l'Est ont le plus grand record. Le problème d'approvisionnement en préservatifs n'a pas été négligé. Il a été démontré que 83,4 % de ces conducteurs s'approvisionnaient dans la boutique, 69,6% dans les pharmacies et 52,4% dans les caisses en bordure de route.

Un comportement justifié pour ces derniers par la proximité et l'anonymat. La nécessité d'utiliser cet instrument repose selon eux sur l'évaluation de ce risque sexuel (les apparences physiques de la partenaire) et sur leur perception du préservatif (obstacle physique au rapport sexuel, moyen préventif inefficace). Les rapports qu’entretiennent camionneurs avec les populations reposaient selon la synthèse sur un modèle de partenariat fructueux. Les conclusions de ce travail ont précisé que malgré les dispositifs et stratégies mise sur pied pour modifier les comportements des populations, la menace court toujours.

Cette étude a été effectuée dans les zones d'arrêt la plus importante notamment, les régions du Centre, de l'Est, et du Littoral. Ce programme en direction des routiers de l'axe Garoua-Boulai a été confié à l'Ong Moto-Action avec l'appui technique du centre pasteur et de la Fondation d'entreprise Total.

La prévalence nationale de l'infection à Vih/Sida est de 4,3% avec de fortes disparités régionales. 

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