Cameroun - Politique. Cameroun - Vœux du nouvel an: Paul Biya évite son gouvernement

Georges Alain BOYOMO | Mutations Vendredi le 10 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Président de la République n'a pas communié avec ses ministres après la phase des poignées de main.

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Tel un cycliste, le nez sur le guidon, soucieux de franchir la ligne d'arrivée, le Président de la République, Paul Biya avait visiblement à cœur hier d'enjamber rapidement les escaliers qui mènent à ses appartements privés du palais de l'Unité, après la phase des poignées de main. Ainsi, après le passage du protocole d'Etat, qui boucle la procession des corps constitués nationaux, Paul Biya a accordé un sourire poli à quelques dignitaires, à l'instar du sénateur Peter Mafany Musonge, devisé avec le Vice-Premier Ministre, Ministre délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées, Amadou Ali (qui conduisait hier la délégation du gouvernement en l'absence de Philémon Yang, en mission à N'Djamena) et Ibrahim Mbombo Njoya, sénateur et sultan des Bamoun. En revanche, avec le chef d'Etat-major des armées, le général René Claude Meka et le ministre de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo'o, le Chef de l'Etat a eu un échange plus long. D'ici, on imagine que la conversation a tourné autour de la montée de l'insécurité à la frontière avec la Centrafrique.


Dribble présidentiel

Ainsi, contrairement aux années précédentes, c'est un Paul Biya moins décontracté qui a écourté cette phase de la cérémonie, souvent empreinte de chaleur et de convivialité, à l'opposé de la première, soumise à des règles protocolaires rigides.

Au grand dam des ministres et autres courtisans, qui n'hésitent pas souvent à jouer des coudes pour serrer la main présidentielle ou, à tout le moins, croiser le regard du prince. Présent au banquet d'hier, un homme politique est allé d'un commentaire railleur sur la conduite du Chef de l'Etat: «Je pense que le Président a estimé que ça ne sert à rien de dialoguer de manière hypocrite avec des gens vis-à-vis desquels il ne nourrit qu'une envie: les dégager». Un autre invité du Cabinet civil dit avoir noté la «grande gêne» de certains ministres après ce dribble présidentiel.

A l'analyse, le Président de la République, qu'on a senti hier sur les rotules après des heures de station-debout, tient à mettre la pression sur son gouvernement, après un dis¬cours plein d'adrénaline le 31 décembre dernier. Une pression que n'a pas subie Marie Mballa Biloa. La présidente de l'Association de bayam-sellam (revendeuses), a été la vedette de la première phase de la cérémonie des vœux hier au palais de l'Unité.

Sa longue poignée de main et sa conversation à l'arraché avec le Chef de l'Etat a pris tout le monde de court, y compris le protocole d'Etat.


Elections Paul Biya minimise la fraude

Je ne saurais terminer ce tour d'horizon devant vous, observateurs avisés et objectifs de la scène politique camerounaise, sans évoquer les différents scrutins organisés au Cameroun en 2013. Je voudrais d'abord vous dire que tout le possible, tout le nécessaire a été fait pour qu'ils soient réguliers et transparents. Si quelques dysfonctionnements ont pu se produire, la responsabilité n'en incombe pas aux pouvoirs publics mais à l'inexpérience ou à l'inévitable erreur humaine. En tout état de cause, ils n'en ont pas affecté les résultats. D'ailleurs, les contestations ont été peu nombreuses et, après vérification, se sont généralement avérées infondées.

Je tiens à faire cette mise au point, car il est particulièrement important, pour mon pays et pour moi-même, que notre volonté de bâtir un Cameroun démocratique ne puisse être mise en doute. Même si, par définition les élections sont une affaire interne, les éminents représentants de la communauté internationale que vous êtes, apprécieront, je l'espère, de connaître notre détermination à poursuivre dans cette voie.

Toutefois, la démocratie, si elle ne veut pas être de pure forme, doit être accompagnée du progrès économique et social. C'est le fondement même de notre projet de société. Pour y parvenir, nous comptons d'abord sur nos propres forces. Mais aussi sur la coopération avec les partenaires que vous représentez. Je souhaite les remercier pour la part considérable qu'ils prennent dans nos efforts de développement. Je tiens à réaffirmer devant vous que le Cameroun sera toujours heureux d'accueillir des investisseurs étrangers, publics ou privés. Nous leur proposerons des partenariats mutuellement avantageux.

Extrait de l'allocution du chef de l'Etat devant le corps diplomatique 

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