Opération Epervier. Cameroun - Tribunal Criminel Spécial: Beh Mengue entendu ce jour

N. B. | La Météo Vendredi le 28 Novembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
À la suite du rapport du Contrôle supérieur de l’État et d’une lettre de dénonciation, le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) sera aujourd’hui, sauf changement de dernière minute, face aux officiers de police judiciaire spécialisée.

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Dans le cas du directeur général de l’Art, il sera appelé à s’expliquer sur les nombreux crimes économiques dont il est soupçonné d’être le responsable. On comprend que pour avoir, dit-on, transformé l’Art en grenier à sous, Jean Louis Beh Mengue serait aujourd’hui résigné à son triste sort. Inactif face au rapport accablant des fins limiers du Contrôle supérieur de l’État (Consupe) qui ont séjourné au sein de cette structure étatique, entre août 2013 et avril 2014 pour une mission de vérification, il aurait de fortes chances d’être dépourvu de sa casquette de Dg avant de rejoindre lui aussi le célèbre pénitencier de Kondengui. Le cas le plus illustratif de l’atteinte à la fortune publique dont il est accusé, est l’achat d’un immeuble sis au quartier Hippodrome à Yaoundé à 4 milliards de Fcfa devant abriter les services de l’Art. Au cours des investigations menées par les enquêteurs du Consupe, il a été démontré que l’immeuble avait été surfacturé et que les commissions distribuées à une poignée de personnalités véreuses comme de vautours sur une proie. Au total, pas moins de 60 milliards de Fcfa, à en croire les dénonciateurs,  recensés en termes de préjudice subi par l’Art du fait d’une calamiteuse gestion. Au niveau du Tcs, on pense également au Pca de l’Art, Hessana Mahamat (qui joue le monsieur propre) accusé lui aussi d’avoir participé à la gabegie.

D’ailleurs, selon des confidences entrecroisées, parce que confronté à l’abandon, l’entourage de Beh Mengue laisse fuiter qu’il ne saurait porter seul la responsabilité de l’écroulement de la maison. À quelques interlocuteurs, il indexe le Pca de l’Art d’être «le vrai pilleur» de cette société à capitaux publics. Pour les confidents plutôt volubiles du Dg, Hessana Mahamat ne serait nullement étranger à toutes les dérives managériales décriées dans le rapport des hommes d’Henri Eyebe Ayissi. Dos au mur, les affidées du directeur général confient à leurs proches que le Directeur des affaires générales (Dag) de la présidence de la République est l’artificier en chef de tous les acoquinements et l’entremetteur de tous les copinages. Pour eux, parce qu’il a réussi à acheter le silence de l’ensemble des administrateurs, les interventions intempestives du Pca dans la gestion quotidienne de l’Art peuvent témoigner à suffisance de son implication dans le scandale. Tout est en réalité sous son contrôle : recrutements, marchés fictifs en passant par les appels d’offres, rien ne lui échappe. Curieusement, concluent-ils, c’est seulement Beh Mengue que tout le monde accuse. Plus besoin, pensent-ils, de chercher encore loin, l’origine de la ronflante richesse du prince Hessana qui, pense-t-on, en petits comités au sein du sérail, semble rassembler toutes les chances de descendre au gnouf.

Dans la même veine, on rapporte que Thomas Owona Assoumou et Joseph Pokossy Doumbè, respectivement directeur général et Pca des Aéroports du Cameroun (Adc) sont aussi attendus au Tcs, demain. Info ou intox ? Toujours est-il que les jours qui viennent s’annoncent particulièrement agités pour un bon nombre de personnalités de la République.

N. B.

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