Cameroun - Musique. Cameroun - Scènes: Du soul Makossa pour célébrer l’unité nationale

C. T. | Le Messager Mercredi le 21 Mai 2014 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Entouré d’une centaine d’artistes camerounais le 17 mai 2014 à Yaoundé, Manu Dibango a offert au public, un show à la dimension de son immense talent et de sa renommée outre-mer.

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Des airs de « Soul Makossa » parfument l’enceinte du musée national, transformé le temps d’une soirée, en un Madison square garden pour donner la parole aux artistes musiciens. On en consomme sans modération…car c’est permis. La sonorisation high tech déployée pour l’occasion, en rajoute au côté somptueux de la soirée retransmise en direct sur écrans géants. Normal. Il fallait déployer l’artillerie lourde puisque le passage du virtuose Manu Dibango, est comme toujours, un moment inoubliable. Autant pour les mélomanes venus ce soir du 17 mai 2014, célébrer l’unité nationale, que pour ces membres du gouvernement qui ont répondu présents à l’invitation d’Ama Tutu Muna, le ministre des Arts et de la culture. Elle qui est à l’initiative de ce méga concert qui réunit sur une même scène une centaine d’artistes musiciens aux rythmes et influences musicaux tant divers que variés.

Le clou de la soirée, c’est ce show qu’offre au public, le célèbre saxophoniste qui se fait accompagner pour la circonstance d’une équipe de musiciens et de choristes à la renommée établie. André Manga, l’un des monuments de la bass dans le monde mais aussi Serge Maboma, le métronome du groupe Macase dont la nouvelle écriture promet d’être des plus édifiantes. Roméo Dika, lui, a mis à profit son grain de voix pour assurer les chœurs. Lorsque papi Manu entonne sa chanson à succès « soir au village », c’est l’hystérie chez les fans. On reprend en chœur cette version live aux aromes d’African jazz dont l’homme en a seul le secret. Même Ama Tutu Muna ne résiste pas à la tentation. La preuve, le patron des arts et de la culture va monter sur scène pour esquisser quelques pas de danse et encourager la légende vivante qui continue d’enfiler les lauriers malgré le poids de l’âge. Ne venait-il pas récemment de recevoir le Grand prix de la Francophonie ? Devenant ainsi le deuxième africain à être récompensé pour avoir œuvré à la promotion de la diversité culturelle francophone.


Stanley Enow

Quelques heures avant Manu Dibango, ce sont d’autres artistes musiciens, humoristes et comédiens, non moins talentueux qui se sont succédé sur scène. La foule a applaudi Djene Djento qui a chanté « débroussailler », l’un de ses titres à succès. On a également salué la performance vocale de Nicole Mara, restée égale à elle-même, Ben-J Matéké, le sorcier bantou, Njohreur Tiger, Isnebo, Bisso Solo, Patou Bass. L’occasion a été également donnée aux jeunes de prouver que les « vieux » peuvent compter sur eux pour assurer la relève. Linda Raymonde, la radieuse Sanzy Viany et son nouvel opus « O su », Duc-Z, Dynastie le Tigre, ou encore Stanley Enow qui a levé les foules à travers une version live de son célèbre « hein père ». Une brillante prestation pendant laquelle il s’est fait de nouveaux fans, en annonçant qu’il est le seul artiste camerounais à être nominé aux Mtv Africa awards cette année.

Mais c’est Coco Argentée et ses incessants « envies de faire » qui vont provoquer l’euphorie. Accompagnée de son orchestre « la compagnie argentée » au grand complet et ses danseuses aux coups de reins déroutants, la « go des ways » a pratiquement électrisé l’assistance. En prime, trois chansons de son nouvel album intitulé « Trésor » qui caracole à la tête de tous les hits parades. Que dire du passage fortement salué des humoristes tels Fingon Tralala, Major Assé, la copine nationale, Kaiser show, le président de la République des imitateurs et le général Seidou Abacha et sa charte de l’Onu sur la vie conjugale ? Coup de chapeau au ballet national et à la demi-dizaine de groupes de danses traditionnelles qui ont émerveillé les amoureux des épices locales. La soirée s’achève à minuit sur une note de satisfaction du Minac qui se réjouit de la bonne organisation et de l’essentiel des messages, mais une petite désolation dans les rangs du public qui attendait avec impatience le groupe X-Maleya annoncé à grandes pompes mais qui n’est jamais arrivé.

C.T.

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