Cameroun - Emploi. Cameroun - Revendications: 21 enseignants interpellés

Jean Daniel Obama (stagiaire) | L'Actu Jeudi le 22 Aout 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Lors d'une manifestation devant les services du Premier Ministre, ils ont été arrêtés et conduits au Commissariat central n°1, malgré l'autorisation de manifester délivrée par les services compétents.

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Il est 11h en cette matinée ensoleillée du mardi 20 août 2013. Un groupe d'une quinzaine d'enseignants inquiets se forme devant le Commissariat central numéro 1 à Yaoundé. Ce sont des rescapés de l'arrestation musclée qui a conduit, à 8h du matin, 21 de leurs camarades dans les cellules de ce commissariat. Certains parmi eux gardent des séquelles de ces arrestations musclées: plusieurs égratignures et blessures visibles sur leurs bras et leurs pieds.

Certains des «rescapés», venus aux nouvelles de leurs cama¬rades toujours détenus, hésitent à pénétrer dans l'enceinte du commissariat, de peur d'être arrêtés eux aussi. «Il était prévu un sit-in aujourd'hui (mardi 20 août dernier, NDLR) devant les services du Premier ministère et de l'Education de base à 8h du matin. Malheureusement, nos camarades, qui se trouvaient déjà sur les lieux, ont été brutalement interpellés par les policiers et amenés ici au Commissariat central numéros 1. Pourtant, nous disposions d'une déclaration de manifestation publique datée du 13 août dernier. Elle prévoit une première manifestation ce 20 août, les secondes devraient avoir lieu les 2, 3 et 4 septembre prochain, aux mêmes heures et aux mêmes lieux. Plusieurs dizaines de nos camarades se retrouvent donc illégalement en ces lieux. Nous essayons actuellement de rencontrer les autorités pour savoir le sort réservé à nos cama¬rades», explique Paul Aimé Bessong, Fun des membres du syndicat.

A l'intérieur du commissariat, Charles Koung, l'un des manifestants interpellés, échange avec l'un de ses amis, lui aussi venu aux nouvelles. A l'instar de ses camarades de cellule, le syndicaliste a été déchaussé. «Il faut leur apporter de l'eau et à manger», exige l'une des policières en faction.

Au moment où nous mettions sous presse, les enseignants syndicalistes se trouvaient toujours dans les geôles du commissariat central n°1. Parmi les revendications du Syndicat national des instituteurs contractuels et maîtres des parents (Snicomp), figurent en bonne place l'intégration systématique des instituteurs contractuels et contractualisés; le recrutement des maîtres des parents et titulaires du Certificat d'aptitude pédagogique d'instituteur de l'enseignement maternel et primaire (Campiemp) et du Certificat d'aptitude pédagogique d'instituteur de l'enseigne¬ment technique (Capiet).

Le 2 mai 2013, il a été créé un comité technique dans l'optique de discuter du nouveau statut de la Fonction publique et du statut particulier des enseignants. Cette grève des enseignants fait suite à une autre, qui n'a pas pu se tenir il y a quelques mois. «Il était prévu un sit-in à la Primature et au ministère de l'Education de base. Nous avons révisé notre stratégie afin de mieux nous préparer dans l'avenir», lance Thomas Messanga, l'un des membres du Snicomp.

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