Le Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc), sous la plume de son président, a adressé une lettre au golédaor ; à l’effet de le persuader de retourner dans la sélection fanion qu’il a abandonnée le 08 septembre dernier à la mi-temps du match Cameroun-Libye.

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Le temps des salamalecs ! C’est reparti visiblement pour une nouvelle campagne d’implorations à l’endroit de celui qui était jusqu’à dimanche dernier, le capitaine des Lions indomptables. A peine a-t-il claqué la porte de la sélection nationale, que des oraisons visant à le faire revenir sur sa décision ont commencée. En attendant que des missions soient dépêchées en Europe pour négocier avec le Pichichi, c’est le Synafoc qui donne le ton, en décidant d’écrire au quadruple ballon d’or africain. David Mayebi, dans un style laudateur et un ton presque courtisan, confesse d’entrée que c’est avec beaucoup d’émotion que le syndicat qu’il dirige a appris l’intention du « 9 » de mettre un terme à sa carrière internationale. Même si dans la foulée il veut croire qu’il ne s’agit là que d’une rumeur. Le concerné ne s’étant pas encore prononcé officiellement. Suffisant pour que le Synafoc s’accroche à ce mince espoir, « convaincu que vous n’allez pas abandonner vos coéquipiers, votre public qui vous aime tant, vos aînés que nous sommes et surtout votre président de la République qui vous a toujours apporté son soutien », écrit l’ancien président de l’Association des footballeurs camerounais (Afc).


Déification

Non sans rappeler au destinataire de sa lettre qu’« un général n’abandonne pas ses troupes au front, un capitaine ne quitte jamais son navire avant ses passagers ». David Mayebi, pour étayer son argumentaire, invite la nouvelle recrue de Chelsea à suivre l’exemple sur son idole Roger Milla qui, en sa qualité d’officier de réserve, «a su apporter son soutien à ses coéquipiers lors de la coupe du monde 1990 en Italie », fait-il remarquer. Et de repartir de plus belle, « le pays a encore besoin de vous, ce n’est pas le moment de vous mettre en réserve de la République. Vous êtes l’homme de la situation en votre qualité de leader du groupe. Votre présence à elle seule suffit pour galvaniser le public, faire frémir l’adversaire et rassurer vos partenaires. Vous êtes la mascotte, le fromager à l’ombre duquel vos coéquipiers viennent se reposer ».

Une succession de mots encenseurs qui va déboucher sur des allures de déification pour rappeler à Samuel Eto’o, qu’il appelle respectueusement « cher Capitaine », son rôle ingrat. Lequel ? Celui de « souffre douleur, le sacrifié, le serviteur, le porteur d’eau ». Des rôles qui, de l’avis de Mayebi, ne sont pas aussi exaltants que celui « de porter ainsi les aspirations de tout un peuple, de tout un continent ? », Écrit le président du Synafoc qui s’empresse de dire à haute et intelligible voix : « ne nous quittez pas ». Lui qui rappelle au meilleur buteur de tout les temps des Lions indomptables, que le rêve du peuple camerounais est de voir la sélection nationale fanion au Brésil en 2014 ; Samuel Eto’o avec. Succombera-t-il à ce premier appel de balle ? La réponse ne saurait tarder. 

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