Tel que le programme de préparation des Lionnes Indomptables élaboré par Carl Enow Ngachu, le sélectionneur national, a été chamboulé avec une mise au vert au Centre d’excellence de la Caf, à Mbankomo, et un départ pour le Canada sans d’autres précisions sur la possibilité de matchs amicaux d’envergure, l’on fonce, de l’avis de plusieurs observateurs, droit vers le mur. Ce ne sont pourtant pas des propositions qui ont fait défaut.

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Des propositions ont été soumises à l’appréciation de la Fécafoot

 

Selon des sources bien introduites, plusieurs offres portant sur des sites de préparation assorties des matchs amicaux ont été soumises à la Fécafoot par des agents et facilitateurs. Nous avons pu entrer en possession de quelques dossiers avec leur contenu. Il y a celui de Jean-Louis Alima Garcia, réputé par ses états de service pour avoir organisé en 2011 au Venezuela, la préparation des Lions juniors avec des matchs amicaux de bon niveau en vue de la Coupe du Monde de cette catégorie qui s’était déroulée en Colombie.

 

Cette fois-ci, il proposait le Centre technique et sportif de la Gaillette du Racing club de Lens, dont Laurent Hochart, son président, avait marqué son accord. Ceci comprenait la mise à la disposition des Lionnes de toutes les installations sportives. Le Cameroun devait supporter uniquement les frais d’hôtel et de nutrition dans ce centre. Bien plus ce facilitateur avait négocié et obtenu du secrétaire général de la Fédération espagnole de football un match amical contre le Cameroun ce mois d’avril pendant le séjour à Lens. Le Cameroun n’a pas pu le confirmer à temps et ce match a été annulé.

 

Tout comme celui contre la sélection chinoise annulé faute de confirmation par le Cameroun. D’autres matchs amicaux dans ce dossier devaient opposer les Lionnes Indomptables pendant leur préparation à Lens, au Paris Saint-Germain version dames et à l’Olympique Lyonnais dames.

 

La deuxième phase de préparation des Lionnes dans ce dossier devait s’effectuer à Détroit, aux Etats-Unis où les Lionnes devaient avoir deux options: prendre part à un tournoi amical regroupant des équipes féminines de football ou alors disputer des matchs amicaux contre le Mexique, Porto-Rico et les Etats-Unis dont des contacts avaient été pris. Le coût total de cette préparation avec 26 joueuses et 12 membres du staff devait, selon le devis présenté par Alima Garcia, coûter 300 millions de francs Cfa.

 

Dans le même sens, une deuxième offre a été faite à la Fécafoot par Brendan Ndze, un autre facilitateur, résidant à Seattle aux Etats-Unis. Dans son dossier, il proposait un site à Seattle avec la participation des Lionnes Indomptables à un tournoi organisé pour des équipes devant prendre part à la Coupe du Monde « Canada 2015 ».

 

Lionel Foé lui, a conclu le match contre l’Australie pour le 4 avril dernier à Rome en Italie. En plus, il proposait un autre site d’entraînement pour les Lionnes aux Etats-Unis. Déjà, le match contre l’Australie n’a pas eu lieu et justifié par le « manque de moyens ».

 

Programmées pour échouer ?

 

 

 Toutes ces offres et bien d’autres ont été balayées du revers de la main. La Fécafoot estime que la mise en stage de cette équipe relève de la responsabilité de l’Etat, d’après le décret du chef de l’Etat lui rétrocédant la gestion des équipes nationales. « C’est ce que la Fécafoot reçoit comme subventions de l’Etat qui devrait permettre l’organisation des stages de préparation pour les Lionnes, comme le dispose le décret du Chef de l’Etat », nous a expliqué Laurence Fotso, la responsable de la communication et de marketing de la Fécafoot.

Le Cameroun, pour cette participation des Lionnes Indomptables à cette Coupe du Monde, recevra de la Fifa au moins une prime dont le montant n’a pas été évoqué à la Fécafoot. Si l’on s’en tient aux dernières éditions de Coupe du Monde de football féminin, la Fifa reversera aux fédérations de chaque pays qualifié 250.000 Dollars, soit 125 millions de francs Cfa environ.

 

Le sélectionneur national indiquait dans une interview qu’il faut « éviter de tomber dans le piège de 2012 » où les Lionnes ont pris part pour la première fois aux Jeux olympiques. La préparation avait été tellement bâclée sans véritables match amicaux ; d’où la prestation catastrophique à Londres (5-0 contre les Brésiliennes, 3-0 contre les Anglaises et 3-1 face à la Nouvelle Zélande) au premier tour. Les Lionnes avaient découvert la compétition et leurs adversaires sur le terrain.

 

 

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