Lions indomptables. Cameroun - Portrait: Samuel Eto’o: Clap de fin d’une légende du football africain?

C.T. | Le Messager Mardi le 10 Septembre 2013 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En décidant pour une énième fois de prendre sa retraite internationale, le capitaine des Lions indomptable met ainsi un terme à une époque qui aura duré 16 ans et 7 mois jour pour jour. Trajectoire d’un footballeur d’exception au talent incontestable qui traîne derrière lui, outre la notoriété d'une sélection unique, une longue et riche carrière de vainqueur.

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Sous le choc! Ses fans et les férues des Lions indomptables sont inconsolables depuis qu’ils ont appris la (triste) nouvelle de son renoncement à l’équipe nationale fanion. Une réaction qu’on peut comprendre puisque à l’échelle continentale, il y en a très peu de la trame de Samuel Eto’o. Lui, le grand champion qui a prouvé au long de sa carrière que c’était un homme désigné pour s’imposer dans les grandes rencontres, réussir à relever des défis là où on l’attend le moins mais surtout de savoir faire la différence, ne s’avouant jamais vaincu et toujours prompt à faire mentir ses détracteurs sur le terrain. L’histoire du goléador avec l’équipe nationale a pris fin dimanche 08 septembre dernier à la mi-temps du palpitant Cameroun-Libye, match comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires du Mondial 2014. Une prestigieuse compétition que la nouvelle recrue de Chelsea va certainement vivre depuis ses appartements à Londres. Etant donné que l’idylle avec les Lions a pris fin au moment où on s’attendait le moins.

Samuel Eto’o commence son parcours sportif à la Kadji Sport Academy, sorte d’Insep de Douala d’où sont sortis des joueurs comme Stéphane Mbia ou Idris Carlos Kameni. A l’instar d’un génie du ballon comme Platini, il ne sera pas gardé lors des tests qu’il passe en France mais réussira néanmoins à séduire la cellule de détection d’un club, et pas des moindres, le Real Madrid. Après une première saison en Segunda avec la Castilla, l’équipe B du Real Madrid, il ira s’aguerrir à Leganés, toujours en segunda où il n’inscrira que 4 buts en 30 matchs mais connaîtra l’honneur suprême de débuter en sélection et surtout d’aller à la Coupe du Monde 98 en jouant un match. Il revient au Real, et ne fera qu’une apparition pour les merengues mais ce passage lui permettra de gagner le premier titre d’une longue série, la Coupe Intercontinentale. Il sera prêté à l’Espanyol en janvier, où il restera et fera étalage de son talent … en match amical.


Exploits

La saison suivante, c’est le même refrain: 5 matchs (dont 3 de la champions League tout de même) jusqu’à janvier avant un prêt qui se révèlera déterminant dans la carrière du Camerounais, aux Baléares, à Mallorca. Ses 6 buts en 13 matches réussiront à convaincre les dirigeants du club à débourser 7 millions d’euros pour acheter 50% des droits du joueur. En sélection, c’est la consécration, avec son premier titre de champion d’Afrique où il inscrit 4 buts et une victoire aux JO de Sydney (buteur en finale). Quatre saisons durant, Eto’o explosera progressivement à Mallorca, inscrivant 13, 10, 19 et enfin 27 buts, avec de véritables exploits. Mallorca goutera à la C1, en 2001/2002 où son club fera plus que de la résistance et parviendra à battre Arsenal. Il remportera la Copa del Rey en 2003, qui reste, à ce jour, le plus beau titre du club. Avec la sélection, il prend progressivement le pouvoir, grâce à un second titre de champion d’Afrique, en 2002, son but en Coupe du monde la même année et le parcours du Cameroun à la Coupe des Confédérations 2003, que la France gagnera au terme d’un match marqué par la disparition de Marc-Vivien Foé. Après le bras de fer médiatique opposant Eto’o au Real, il signera, pour 5 saisons, au FC Barcelone, le club qui lui fera prendre une autre dimension.

Dès sa première saison, il affole les compteurs avec 29 buts, sera consacré champion d’Espagne et, comme un symbole, il inscrira le but décisif, sur la pelouse de Levante. Les médias madrilènes, aigris et jaloux de le voir briller sous les couleurs de l’ennemi juré fera un invraisemblable tour de passe passe pour ne pas lui attribuer le titre de co-pichichi (avec Forlan) en … ne lui attribuant pas un but, ni plus, ni moins. La saison suivante (2005/06), fort d’une adaptation réussie et d’un moral à son paroxysme, il écrasera tout sur son passage. Vainqueur du championnat, de la Champions League (buteur et Mvp de la finale), Supercoupe d’Espagne et pichichi, Eto’o devient une référence du poste. En sélection, il vit sa plus grande désillusion quand le Cameroun n’arrive pas à se qualifier pour le Mondial allemand et à la Can, malgré 5 buts en 3 matchs, son équipe sort en quart après une séance de penalty démentielle où Eto’o ratera le seul penalty de la séance, le 12e pour le Cameroun ! S’en suivent deux saisons plus délicates, où le Barça ne gagne pas et finira même 3e en 2007/2008, un véritable camouflet pour le club. Il connaitra de grosses blessures, qui l’écarteront des mois durant des terrains mais ce sont, au final, les saisons clés pour comprendre et analyser la carrière d’Eto’o. Il inscrira 30 buts en 51 matchs, en 2 ans, ce qui, pour 99% des attaquants, est un très bon total mais pour Eto’o on considère ce total moyen, ceci montre le niveau du goléador camerounais.


Classico

Eté 2008, Laporta intronise Guardiola comme nouvel entraineur et son premier acte sera de virer les hommes de Rijkaard, à savoir Ronaldinho, Deco et Eto’o. Seul ce dernier refusera de partir, s’entrainera plus que jamais et finira par faire taire tout le monde, à coup de buts. 34 buts en 50 matchs, dont l’ouverture du score en finale de Champions League, mais aussi l’ouverture du score lors du classico. Plus impressionnant encore, il réalisera un véritable tour de force le 8 novembre 2008. A cause de problèmes d’ordre financier, Laporta finira par échanger le Camerounais et 45 millions d’euros, contre Ibrahimovic et le voilà donc à l’Inter. Eto’o va tout rafler pour sa première saison avec les Interistes, se montrant exemplaire par son sens du sacrifice en jouant pratiquement milieu gauche ou droit, poste où Mourinho l’aligne souvent, il marque ainsi moins de buts. La saison suivante, Benitez puis Leonardo le replacent comme attaquants et Eto’o plante pas moins de 37 fois, il remporte de nouveaux trophées dont la Coupe d’Italie où il inscrit un doublé en finale contre Palermo. L’année d’après, le goléador s'engage pour trois saisons avec Anzhi Makachkala, avec en prime, le plus gros salaire jamais payé à un footballeur: 26 millions d'euros. La suite, on la connaît.

C.T.

Palmarès

1 Mondial des clubs: 2010 (Inter)

1 Coupe Intercontinentale: 1998 (Real Madrid)

3 Champions League: 2005/06, 2008/09 (Fc Barcelone), 2009/10 (Inter)

1 Scudetto: 2009/10 (Inter)

3 Championnats d’Espagne: 2004/05, 2005/06, 2008/09 (Fc Barcelone)

2 Coupes d’Italie: 2009/10, 2010/11 (Inter)

2 Coupes d’Espagne: 2002/03 (Mallorca) 2008/09 (Fc Barcelone)

1 Supercoupe d’Italie: 2010

2 Supercoupes d’Espagne: 2004/05, 2005/06 (Fc Barcelone)

2 CAN: 2000, 2002 (Cameroun)

Médaillé d’or aux J.O: 2000 (Cameroun) 

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